Productions animales et halieutiques en Côte d’Ivoire : le ministre Sidi Tiémoko dévoile les enjeux, défis et perspectives

La Côte d’Ivoire, riche de ses ressources naturelles, se distingue par son secteur agro-sylvo-pastoral, qui inclut une dimension animale et halieutique essentielle pour son développement économique. Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko, a récemment abordé les enjeux, les défis et les perspectives de ces secteurs clés, soulignant leur importance stratégique pour la sécurité alimentaire, la création d’emplois et la croissance économique du pays. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de ces productions en Côte d’Ivoire, les obstacles rencontrés, ainsi que les solutions proposées pour renforcer leur compétitivité.

Une Importance Stratégique pour l’Économie Ivoirienne

Les productions animales et halieutiques occupent une place importante dans l’économie de la Côte d’Ivoire. Ces secteurs représentent une source vitale de protéines pour la population et un levier économique de taille dans les zones rurales. Selon les données du ministère, la filière animale (élevage) et halieutique (pêche) contribuent de manière significative à l’approvisionnement du marché national en produits alimentaires et à l’exportation, notamment en ce qui concerne les produits halieutiques, de plus en plus recherchés sur les marchés internationaux.

Les Enjeux des Productions Animales

L’élevage en Côte d’Ivoire est diversifié, allant de l’élevage de bétail (bovins, ovins, caprins) à la production avicole et porcine. Il constitue une activité essentielle pour plusieurs milliers de familles rurales. Cependant, les productions animales en Côte d’Ivoire rencontrent plusieurs défis structurels, notamment :

  • Le faible rendement de l’élevage : L’élevage en Côte d’Ivoire est encore largement traditionnel. Les techniques d’élevage modernes et les améliorations génétiques ne sont pas suffisamment répandues, ce qui impacte la productivité et la rentabilité des exploitations.
  • Les problèmes de santé animale : La lutte contre les maladies animales, telles que la peste bovine, la brucellose et la grippe aviaire, demeure un défi majeur. Le manque d’accès à des soins vétérinaires appropriés dans certaines zones rurales aggrave la situation.
  • La gestion des pâturages : Le pays connaît une pression sur ses terres agricoles et de pâturage, exacerbée par des conflits fonciers. La gestion durable de ces terres reste une priorité pour le gouvernement.

Face à ces défis, le ministre Sidi Tiémoko a souligné l’importance de renforcer la formation des éleveurs, d’encourager l’adoption de techniques modernes d’élevage, et de développer des infrastructures de santé vétérinaire dans les zones reculées pour améliorer la productivité et la compétitivité de la filière.

Les Enjeux des Productions Halieutiques

Les ressources halieutiques de la Côte d’Ivoire, qui incluent aussi bien la pêche en mer qu’en eau douce, sont cruciales pour l’économie nationale. La pêche fournit une part importante des protéines animales consommées par la population et constitue une source de revenus pour des milliers de pêcheurs et de transformateurs. Cependant, ce secteur fait face à des défis multiples :

  • La surpêche et l’épuisement des ressources : La pêche artisanale et industrielle se heurte à des problèmes de durabilité, en raison de la surexploitation des ressources halieutiques. La diminution des stocks de poissons pose un sérieux problème à long terme, menaçant la sécurité alimentaire et l’économie des communautés qui dépendent de cette activité.
  • La gestion des espaces maritimes : Les zones de pêche sont souvent mal régulées, ce qui entraîne des conflits entre les pêcheurs artisanaux et les pêcheurs industriels, sans compter les risques liés à la pollution des eaux et la destruction des écosystèmes marins.
  • Le manque d’infrastructures : Les infrastructures de transformation des produits halieutiques, notamment les unités de congélation et de séchage, sont insuffisantes. Cela nuit à la compétitivité du secteur, surtout dans un contexte où la demande internationale de produits halieutiques de qualité est croissante.

Le ministre Sidi Tiémoko a annoncé des initiatives pour renforcer la gestion durable des ressources halieutiques, encourager des pratiques de pêche responsables et développer des infrastructures de transformation modernes pour améliorer la compétitivité de la filière et garantir une qualité optimale des produits à l’exportation.

Les Défis Transversaux

Au-delà des spécificités des secteurs animal et halieutique, la Côte d’Ivoire fait face à des défis transversaux majeurs qui entravent le développement optimal de ces industries :

  • Le changement climatique : Les fluctuations climatiques, telles que les sécheresses et les inondations, affectent directement la production animale et halieutique. Les élevages sont exposés à des conditions extrêmes, et les ressources halieutiques subissent les conséquences des changements dans les températures de l’eau et de l’acidité des océans.
  • La formation et l’accès au financement : Beaucoup d’acteurs du secteur n’ont pas accès à des formations adéquates et à des financements pour moderniser leurs pratiques. Le manque d’une politique de financement solide et adaptée reste un frein pour le développement de ces secteurs.

Les Perspectives d’Avenir : Une Croissance Durable et Inclusive

Le gouvernement ivoirien, sous la direction du ministre Sidi Tiémoko, a mis en place un certain nombre de politiques pour favoriser la croissance de ces secteurs. Parmi les perspectives prometteuses, on peut citer :

  • La promotion de l’agriculture durable : Le gouvernement encourage des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, visant à protéger les pâturages, à améliorer la gestion de l’eau et à adopter des pratiques agricoles résilientes.
  • La diversification des produits : La Côte d’Ivoire envisage de diversifier les produits animaux et halieutiques, en développant de nouvelles filières de transformation (produits laitiers, viande, produits de la mer transformés) afin de valoriser davantage la production locale et d’augmenter les exportations.
  • Le soutien à la modernisation : Le développement d’infrastructures modernes et la mise en place de mécanismes de financement pour les éleveurs et les pêcheurs sont des priorités pour rendre ces secteurs plus compétitifs et attractifs.

Conclusion

Les productions animales et halieutiques en Côte d’Ivoire présentent un potentiel considérable pour soutenir la croissance économique du pays et améliorer la sécurité alimentaire de sa population. Cependant, pour que ces secteurs atteignent leur plein potentiel, des efforts soutenus doivent être fournis pour surmonter les défis structurels et environnementaux. Les initiatives lancées par le ministre Sidi Tiémoko, notamment en matière de durabilité, de formation, de financement et d’infrastructures, sont un pas important vers un avenir prospère et durable pour la Côte d’Ivoire dans ces domaines stratégiques.

Source Charles BILE

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