Une « occasion historique » : Netanyahou mis sous pression pour un accord sur Gaza avec le Hamas

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, semble indifférent aux nombreux appels, y compris ceux des familles d’otages israéliens, à mettre son pays à la table des négociations avec le Hamas. Cette semaine, les tentatives au Qatar sont restées infructueuses. Pire, Israël a semblé redoubler d’efforts pour anéantir Gaza, le fief du Hamas.

« Manquer cette occasion historique » de libérer des otages de Gaza « serait un échec retentissant » : ce vendredi 16 mai 2025, la principale association israélienne de familles d’otages du Hamas lance un appel au Premier ministre, Benyamin Netanyahou, alors que les tentatives de négociations au Qatar sont pour l’heure infructueuses.

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Benyamin Netanyahou, pour qui la question des otages est centrale dans la guerre qu’il mène contre le Hamas depuis les attaques meurtrières du 7 octobre 2023 contre son pays, ne peut rester insensible à cet appel. Il a un historique personnel avec le sujet : son frère est mort en 1976 dans une opération de libération d’otages.

Le 7 octobre 2023, le Hamas a emmené 251 personnes d’Israël vers son fief, Gaza. Et depuis, Israël ne cesse de justifier ses actions dans le territoire palestinien au nom de la libération de ceux-ci. 57 personnes restent retenues, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.

Benyamin Netanyahou semble déterminé à rester sur sa ligne

Mais l’appel des familles d’otages suffira-t-il à convaincre Benyamin Netanyahou ? Ces derniers jours, le Premier ministre semble rester buté. Le lundi 12 mai, il a averti d’une prochaine entrée « en force » de l’armée pour « achever l’opération et vaincre le Hamas », après avoir annoncé un plan pour la « conquête » de la bande de Gaza.

Jeudi 15 mai, les secours palestiniens ont rapporté la mort de 120 personnes dans des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. Le même jour, une Israélienne enceinte a été tuée en Cisjordanie occupée. Israël a promis d’utiliser « tous les moyens » pour retrouver les auteurs de tirs mortels. Ce vendredi, la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 50 personnes dans de nouveaux bombardements nocturnes.

Dans le même temps, des délégations d’Israël et du Hamas se sont rendues au Qatar, un des pays médiateurs. Mais l’État hébreu a été accusé par le mouvement islamiste de « saper » ces efforts de médiation avec « une escalade militaire délibérée ».

Les appels pour sauver Gaza d’une famine de masse se multiplient

« Le Premier ministre israélien doit entendre l’appel de la communauté internationale choquée par la situation à Gaza, à un cessez-le-feu et à laisser entrer l’aide humanitaire », a demandé Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, ce vendredi matin sur France 2. Il a rappelé que 9 000 enfants avaient été pris en charge pour malnutrition à Gaza depuis le début de l’année.

Benyamin Netanyahou prête peu d’attention à l’argument humanitaire. Depuis le 2 mars, Israël bloque toute entrée d’aide humanitaire à Gaza. Une famine de masse est désormais crainte, dans ce territoire où tentent de survivre 2,4 millions de personnes. L’ONG Human Rights Watch a même accusé Israël d’avoir fait de ce blocus « un outil d’extermination ».

Face à ce constat, Israël garde la même ligne depuis le début : pour anéantir le Hamas, il faut anéantir Gaza, même si cela coûte de nombreuses vies humaines innocentes. Le dernier bilan fait état d’au moins 53 000 morts.

Source Ouest France

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