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François Bayrou a tenu une conférence de presse, ce jeudi 26 juin, afin de « tirer la conclusion » de ses ultimes échanges sur les retraites avec les organisations syndicales et patronales. Voici ce qu’il faut retenir de la prise de parole du Premier ministre.
Après quatre mois de concertations, François Bayrou souhaitait « tirer la conclusion », ce jeudi 26 juin 2025. Lors d’une conférence de presse à Matignon, le Premier ministre a donné le résultat de ses dernières discussions sur les retraites avec les partenaires sociaux, lancées après l’échec de son conclave.
Lundi, après une ultime séance de négociations pour aménager la loi Borne de 2023, patronat et syndicats n’avaient eu d’autre choix que d’acter leur échec. Mais François Bayrou avait estimé qu’il existait une « voie de passage » et les avait reçus mardi.
« Ce travail […] a été remarquablement utile », a affirmé le locataire de Matignon, qui s’est dit « impressionné par les progrès faits depuis quatre mois ». François Bayrou a ensuite dressé le bilan « des points d’accord et de dissonances » entre les partenaires sociaux.
Des « avancées », mais pas d’accord signé
Le Premier ministre a mis en avant des « avancées », sans toutefois qu’un accord ne soit signé. Il a noté que « tous les participants » ont accepté « un retour à l’équilibre en 2030 », ainsi que « les conditions d’âge fixées par la loi de 2023 ».
François Bayrou a également mis en lumière des « avancées » autour de la question de la retraite des femmes ayant eu des enfants. Les partenaires sociaux ont, notamment, « accepté une meilleure prise en compte des trimestres liés à la maternité pour un départ anticipé ». Ils se sont aussi accordés sur le fait que la pension soit calculée sur les 24 meilleures années pour celles qui ont eu un enfant, et 23 pour deux enfants, a précisé le Premier ministre.
« Avancées » sur la pénibilité
Autre « avancée » selon François Bayrou : un accord autour de la « réintégration de trois critères de pénibilité » (port de charges lourdes, exposition aux vibrations et posture difficile), ainsi que sur une « cartographie des métiers à risque de pénibilité ».
Accord pour diminuer l’âge du départ 66 ans et demi
Point majeur : un « compromis » pour diminuer l’âge du départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi a été trouvé.
Les négociateurs vont « se remettre au travail »
Les sujets qui n’ont pas encore fait l’objet d’un accord sont « peu de chose sur les derniers mètres » a estimé le chef du gouvernement, avant de préciser que les négociateurs allaient « se remettre au travail ». « Donnons-leur quinze jours », a-t-il déclaré.
François Bayrou prêt à des « dispositions de compromis » sur le budget de la Sécu
En cas de non-accord, François Bayrou s’est dit prêt à intégrer des « dispositions de compromis » dans le budget de la Sécurité sociale « qui, en tout état de cause, prenant en compte tous ces progrès, sera, comme je m’y étais engagé, soumis au Parlement à l’automne dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale ».
Le PS « avait la certitude que l’on échouerait »
Interrogé sur la motion de censure déposée contre son gouvernement par les socialistes, le Premier ministre estime que le PS « avait la certitude que l’on échouerait » avant même le début des négociations. « Je ne crois pas que sur le fond, le Parti socialiste, avec son histoire, puisse être en désaccord avec cette méthode », a-t-il ajouté.
« Tout près » d’un accord sur le financement des mesures
Sur le coût des mesures, François Bayrou se dit « absolument déterminé à ce que l’on respecte l’engagement d’équilibre financier en 2030 ». Il évoque le chiffre d’un milliard d’euros de financement, que les partenaires sociaux devraient financer aux deux tiers. « On était tout près » d’un accord sur ce sujet.
Source Ouest France