Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir des échanges entre les États-Unis, l’Ukraine et l’Europe

Donald Trump accueille, ce lundi 18 août, son homologue ukrainien et sept dirigeants européens à la Maison Blanche. Trois jours après son sommet avec Vladimir Poutine, l’objectif est de trouver un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine, en cours depuis le 24 février 2022. Ce qu’il faut retenir, à l’issue des premières discussions concernant ces négociations entre l’Europe et les États-Unis sur le sort de l’Ukraine.

La guerre en Ukraine était au cœur de cette rencontre du lundi 18 août 2025, à la Maison Blanche. Le président américain recevait à Washington (États-Unis) son homologue ukrainien, d’abord en tête-à-tête dès 13 h 15 (heures locales) puis auprès de huit chefs d’États, environ une heure plus tard.

Aux côtés du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte et d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, les présidents finlandais Alexander Stubb et français, Emmanuel Macron ainsi que le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue britannique, Keir Starmer. Les 27 États européens ont d’ailleurs déjà prévenu qu’ils se réuniraient en visioconférence, dès ce mardi 19 août.

Trois jours avant cette rencontre cordiale placée sous le signe de « la paix durable » en Ukraine, Donald Trump recevait en Alaska Vladimir Poutine ce vendredi 15 août.

Un cessez-le-feu moins important que la « paix durable »

Donald Trump a jugé ce lundi qu’un cessez-le-feu préalable n’était pas nécessaire pour mettre un terme au conflit en Ukraine, lors de sa rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche. « Je ne pense pas qu’il faille un cessez-le-feu », a déclaré le président américain dans le Bureau ovale, devant les caméras internationales. Il ajoute : « Je sais que cela pourrait être une bonne chose, mais je comprends aussi pourquoi stratégiquement un pays ou un autre ne voudrait pas [d’un cessez-le-feu] ». Plus tard, aux dirigeants européens, il s’avance sur « une paix » possible « à court terme ».

Au lendemain du sommet Trump-Poutine d’Anchorage, en Alaska, Donald Trump avait déjà dit qu’il cherchait désormais à obtenir « un accord de paix, qui mettrait fin à la guerre, et non un simple accord de cessez-le-feu, qui souvent ne tient pas le coup ».

Donald Trump maintient l’option d’une rencontre tripartite avec Zelensky et Poutine

Assis dans le bureau ovale aux côtés de Volodymyr Zelensky, devant les caméras du monde, le président américain a déclaré, confiant, que « si la rencontre se déroule bien [ce lundi 18 août], nous aurons une réunion trilatérale prochainement [avec Vladimir Poutine] et je pense qu’il est possible de mettre fin à la guerre ». Et si ces discussions ne peuvent avoir lieu, le locataire de la Maison Blanche balaie toute responsabilité et assure qu’en cas d’échec, « tant pis, nous continuerons à aider l’Ukraine ».

Dans tous les cas, Donald Trump doit s’entretenir « aujourd’hui » avec son homologue russe « une fois que nous aurons conclu ces discussions ». Il l’assure : « Vladimir Poutine attend mon coup de téléphone ».

Lire aussi : Guerre en Ukraine : pourquoi le Donbass, cœur industriel du pays, est au cœur des discussions

De prochaines élections présidentielles en Ukraine ?

Un journaliste a lancé le président ukrainien sur le sujet de la fin de son mandat, commencé en mai 2019 (73 % au second tour). Mais sera-t-il possible d’organiser des élections présidentielles nationales dans un pays en guerre, depuis plus de trois ans ? D’après l’intéressé, « oui, mais »« Nous devons faire face à une situation sécuritaire particulière. Il faut s’assurer d’une trêve pour organiser des élections démocratiques », a déclaré Volodymyr Zelensky.

L’engagement des Américains sur le terrain pour « s’assurer d’une paix durable »

« Ils veulent s’engager [les Européens] et on va les aider. » Sans en préciser les contours, Donald Trump promet que son pays « sera impliqué » dans la sécurité future de l’Ukraine. La seule indication du président américain est une « garantie de sécurité » et de « protection » – militaire comme de renseignement – « similaire à l’Otan » à l’Ukraine. Une façon de convaincre Volodymyr Zelensky de renoncer à intégrer l’Otan, véritable point de non-retour pour Vladimir Poutine.

Le président ukrainien a d’ailleurs souligné que son pays avait « besoin de tout » ce que pourraient lui offrir ses alliés pour « garantir la sécurité de l’Ukraine » : renseignements, équipements, troupes… Autant de sujets discutés avec « les partenaires » de son pays lors de cette réunion à la Maison Blanche.

Le « meilleur » tête-à-tête avec Donald Trump, d’après Volodymyr Zelensky

Au sortir de la première partie de l’après-midi à la Maison Blanche, le président ukrainien s’est dit « ravi » de cette « très bonne conversation fructueuse » où des « points sensibles » ont été évoqués. Le plus important : les « garanties de sécurités », suivi du « retour des enfants » en Ukraine et de la « libération de tous les prisonniers ». Volodymyr Zelensky a ensuite glissé qu’une « très belle carte » avait servi de support pour discuter de « potentiel échange de territoires ukrainiens » qu’a mentionné juste avant Donald Trump. Celui-ci aimerait voir ce sujet au centre des discussions de paix avec Vladimir Poutine, notamment lors d’une rencontre tripartite à laquelle le président ukrainien s’est avoué favorable, si son homologue américain était de la partie.

Les dirigeants européens sur la même longueur d’onde à l’ouverture des discussions

En préambule de leurs échanges, les dirigeants européens étaient invités à s’exprimer devant les journalistes internationaux. Passés les remerciements à Donald Trump, les sept chefs d’États étaient accordés sur leurs espoirs pour la prochaine heure de discussion à la Maison Blanche, débutée aux alentours de 15 h (heures locales). « Cessez-le-feu »« garanties de sécurité »« paix durable et juste »« moment crucial »« rencontre trilatéral »… Si le chancelier allemand n’avait que « la nécessité d’un cessez-le-feu » immédiat à la bouche, Ursula von der Leyen s’est surtout attardée sur le « retour de tous les enfants [ukrainiens] dans leurs familles ».

Son homologue de l’Otan en a appelé à la « fin du massacre » en cours sur le territoire ukrainien, quand Giorgia Meloni a loué « le courage et l’unité de l’Europe avec l’Ukraine […] après trois ans de conflit sans dialogue avec Vladimir Poutine ». Le président français a exprimé le souhait d’une « prochaine réunion quadrilatérale » avec l’Europe, soulignant qu’une « armée ukrainienne crédible pour les années à venir » était essentielle à une « paix robuste ».

Keir Starmer, convaincu que « la bonne prochaine étape est une réunion trilatérale », s’est montré confiant pour une « paix prochaine », rappelant que le conflit en Ukraine « concerne toute l’Europe »« Nous sommes certes un petit pays, mais nous avons une longue frontière avec la Russie », s’est présentée la Finlande, présente à la table des négociations ce lundi 18 août via son président, Alexander Stubb, confiant sur « une solution à cette guerre d’agression » qui lui rappelle la guerre Froide.

Source Ouest France

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