France:Sébastien Lecornu démissionne, juge que les conditions n’étaient plus réunies

6 octobre (Reuters) – Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a présenté lundi sa démission, estimant que les conditions n’étaient plus remplies pour exercer ses fonctions.

Emmanuel Macron a acceptée la démission du chef du gouvernement, a annoncé l’Elysée, au lendemain de la présentation d’une équipe « resserrée » de 18 membres, qui a été vivement critiquée tant par la droite que par la gauche.

La nomination du député Renaissance Roland Lescure au ministère de l’Economie et de l’ancien locataire de Bercy Bruno Le Maire aux Armées constituaient les principales nouveautés de cet éphémère gouvernement.

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS

11h08 – Le groupe « Ensemble pour la République » de Gabriel Attal tient ce lundi une réunion de groupe à 16h00.

11h05 – « Je me demandais si il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un, et il vient de démissionner avec dignité et honneur », écrit Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, sur X, en réaction à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.

10h48 – « Etre Premier ministre est une tâche difficile (…) mais on ne peut pas l’être quand les conditions ne sont pas réunies », a déclaré Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, à Matignon.

« Ce lundi matin, les conditions n’étaient plus remplies pour que je puisse exercer ces fonctions de Premier ministre et permettre au gouvernement d’aller devant l’Assemblée nationale pour trois raisons ».

« La première, c’est que précisément ces formations politiques ont fait mine parfois de ne pas voir le changement, la rupture profonde que représentait le fait de ne pas se servir de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution ».

« C’est à dire que, au fond, il y avait plus de prétexte pour une censure préalable. En tout cas, il n’y avait plus de prétexte pour faire que les parlementaires refusent de faire leur métier de parlementaire, c’est à dire de discuter la loi, de l’amender et le cas échéant, de voter ou non. »

« La deuxième des choses, c’est que les partis politiques continuent d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue à l’Assemblée nationale (…) Chaque parti politique veut que l’autre parti politique adopte l’intégralité de son programme. C’est vrai des formations, parfois du socle commun, c’est vrai aussi des oppositions. »

La troisième des choses, c’est que la composition du gouvernement au sein du socle commun n’a pas été fluide et a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans, parfois non sans lien, c’est d’ailleurs très légitime, avec la future élection présidentielle. »

10h47 – « J’appelle le président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale (…) nous sommes au bout de la blague, la farce a assez duré », déclare Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, à la presse au siège de son parti.

« La seule décision sage dans ces circonstances, prévue par la Constitution » est un retour aux urnes des Français, a-t-elle ajouté.

10h46 – « L’intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission, pour préserver les institutions et débloquer une situation qui était incontournable depuis la dissolution absurde. Il est le premier responsable de cette situation. De nouvelles législatives devront suivre l’élection du nouveau président, à l’issue d’une campagne électorale qui confrontera démocratiquement des projets forts. La Vème République et l’avenir de notre pays sont en jeu », écrit David Lisnard, maire Les Républicains de Cannes, sur X.

10h45 – Le parti Les Républicains (LR) n’a rien « à redouter (..) d’une dissolution », déclare le vice-président des Républicains François-Xavier Bellamy, sur France Inter, excluant toute responsabilité de LR si Emmanuel Macron devait convoquer des législatives anticipées.

10h43 – « Un État en crise, des gouvernements successifs, des institutions paralysées et les Français délaissés. Le désordre doit cesser : dissolution ou démission, et vite ! », écrit sur X le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu.

10h31 – « Macron doit désormais choisir : dissolution ou démission, et vite! », écrit le Rassemblement national sur le réseau X.

10h22 – « Quand on nous dit qu’on va faire la rupture sur le fond comme sur la forme économe et qu’on nomme au bout d’un mois un gouvernement avec quasiment exactement les mêmes (…), vous voyez bien qu’à un moment donné, ça veut dire qu’on considère qu’on peut nous faire avaler tout et n’importe quoi. La situation est grave », Jean-Didier Berger, député « Droite Républicaine » des Hauts-de-Seine.

10h17 – « Comme beaucoup d’entre vous, je désespère de ce cirque où chacun joue son rôle, mais où personne ne prend ses responsabilités. »

« À ceux qui pensent encore que l’on pourrait gouverner en faisant l’économie de la gauche, je dis : vous vous trompez. On ne peut pas avancer sans envoyer des signaux forts, sans tendre la main à ceux qui, malgré nos différences, partagent une même exigence : celle de servir la France et les Français.

« Il faut aussi inclure des partis ou des groupes qui sont une partie de la solution comme l’UDI ou LIOT (…) Un chemin qui passe par la volonté de construire des solutions plutôt que de brandir des totems. », écrit Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, reconduite dimanche à son poste avant l’annonce de la démission du gouvernement de Sébastien Lecornu.

10h10 – Le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, s’exprimera à Matignon à 10h45, rapporte l’Agence France-Presse, citant son entourage.

10h10 – « Lecornu démissionne. Trois Premiers ministres défaits en moins d’un an. Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir », renchérit Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.

10h09 – « Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron », écrit Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise (LFI), sur le réseau X.

10h00 – Le CAC 40 perd plus de 2% après la démission de Sébastien Lecornu.

09h45 – Interrogé sur BFMTV après l’annonce de la démission de Sébastien Lecornu, Jordan Bardella, président du RN, a déclaré : « Le premier ministre éphémère n’avait pas de marge de manoeuvre (…) C’est très certainement Emmanuel Macron qui avait composé ce gouvernement ».

« Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-il ajouté.

09h41 – Le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté lundi sa démission à Emmanuel Macron qui l’a acceptée, a annoncé l’Elysée. (Réaction de Paris, rédigé par Kate Entringer et Claude Chendjou)

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