La Russie cherche à «réécrire les règles de l’ordre international», a accusé ce samedi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors que les dirigeants occidentaux accusent Moscou de vouloir envahir l’Ukraine. «Nous ne pouvons pas laisser cela se produire», a-t-elle déclaré devant la Conférence de Munich sur la sécurité. L’escalade des dernières semaines en Ukraine, où les Occidentaux craignent une attaque de la Russie, pourrait, selon elle, «remodeler l’ensemble de l’ordre international».
Les troupes russes massées aux frontières de l’Ukraine constituent «le plus grand déploiement […] sur le sol européen depuis les jours les plus sombres de la guerre froide». Une attaque de l’Ukraine pourrait coûter à la Russie «un avenir prospère», a-t-elle aussi averti en référence aux sanctions qui en résulteraient.
lle a également dénoncé une alliance entre Chine et Russie pour imposer «la loi du plus fort». «Pour la première fois, Pékin se joint à Moscou pour demander à l’Otan de ne plus admettre de nouveaux membres», a fait écho le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, qui partageait la tribune avec elle. «Il s’agit d’une tentative de contrôler le destin de nations libres, de réécrire les règles internationales et d’imposer leurs propres modèles autoritaires de gouvernance.» Il a également réaffirmé ce samedi l’engagement «indéfectible» des membres de l’alliance à se protéger mutuellement, prévenant la Russie qu’elle n’obtiendrait que «plus d’Otan» si elle cherchait à avoir «moins d’Otan» à ses frontières.
«Moscou tente de faire reculer l’histoire et de recréer sa sphère d’influence», a-t-il accusé. Mais «nous sommes tous des alliés de l’Otan, nous ne faisons qu’un et nous ferons toujours ce qui est nécessaire pour nous protéger et nous défendre mutuellement».
Source Libération