L’Etat du Burkina Faso, par le biais de sa Direction générale du trésor et de la comptabilité publique, procédera le 29 novembre 2020 au paiement des intérêts semestriels et au remboursement total de son emprunt obligataire dénommé « TPBF 6,50% 2013-2020 » pour un montant de 12,555 milliards de FCFA (18,832 millions d’euros).
Durant la période du 10 octobre au 14 novembre 2013, les autorités burkinabés avaient sollicité les investisseurs opérant au niveau du marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) à travers un appel public à l’épargne pour un montant de 55 milliards de FCFA. L’opération s’était couronnée par un succès avec des souscriptions atteignant 121,6 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 221%. A l’époque, les investisseurs avaient été rassurés, entre autres, par l’évaluation de la viabilité de la dette du Burkina effectuée par la Banque mondiale et le FMI et qui classait en 2012ce pays dans la catégorie des pays à risque de surendettement modéré à long terme.
Le montant levé était destiné à financer un certain nombre de projets qualifiés de structurants parmi lesquels il y avait le pôle agro-industriel de Bagré (Centre-Est du Burkina), un projet de mécanisation agricole et un projet d’électrification rurale.
L’émetteur s’était engagé à rembourser semestriellement l’emprunt sur 7 ans dont 2 ans de différé avec un taux d’intérêt de 6,50% net par an.
En plus de cela, un mécanisme de remboursement sécurisé avait été mis en place à travers l’ouverture d’un compte séquestre au nom Trésor public burkinabé dans les livres de la BCEAO. Ainsi, ce compte a été régulièrement approvisionné avec des ressources affectées par le trésor public du Burkina, permettant de répondre aux différentes échéances de paiement des intérêts et du principal de l’emprunt.
La rédaction