Cameroun : 200 milliards de FCFA aux entreprises pour faire face au Covid-19

L’Etat et des acteurs au développement convergent leurs efforts pour la relance économique post COVID-19 qui continue d’avoir un impact négatif sur les activités. La convention-cadre de garantie signée entre les pouvoirs publics et le système bancaire et les Etablissements de microfinance (EMF) permet aux entreprises de renforcer leurs activités en fonds de roulement ou en termes d’investissements.

Ce nouveau dispositif tient sa source dans la loi de finances 2021 qui autorise le gouvernement à accorder aux entreprises au titre d’emprunts intérieurs, un montant global de 200 milliards de FCFA (358 millions de dollars).

Sur la base de la contribution de chaque secteur au financement de l’économie nationale, 170 milliards représentant 85 % de l’enveloppe reviennent aux banques tandis que 30 milliards soit 15 % sont destinés aux EMF. Au regard de la structure de l’économie camerounaise dont les Petites et moyennes entreprises (PME) constituent plus de 90 % du tissu de production, mais plus fragiles aux chocs endogènes et exogènes « il convient pour le secteur bancaire et celui de la microfinance de jouer pleinement leur rôle dans la mise en œuvre de cette facilité, notamment dans l’accompagnement de ce segment d’entreprises », a indiqué le ministre des Finances Louis Paul Motaze.

Avec un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB)  réel de 3,7 % en 2019, le Cameroun, sous des effets conjugués de la pandémie de coronavirus notamment et de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, a vu cette croissance se contracter pour chuter à 2,4 % en 2020, avec une forte incidence pour les secteurs secondaires et tertiaires où se retrouve la plupart des 14 000 PME tombées en faillite ou encore sous perfusion d’après une étude du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM).

Toutefois, sur la base des projections du Fonds monétaire international (FMI) avec qui le Cameroun pourrait conclure d’ici août prochain un accord de 375 milliards de FCFA ( 672 millions de dollars) dans le cadre de la seconde phase de la Facilité élargie du crédit (FEC) le taux de croissance pourrait atteindre 3,5 % en 2021 et 4 % en 2022. Des prévisions qui ne pourraient être atteintes que s’il y a une véritable reprise économique. D’où la nécessité de soutenir le secteur productif affecté afin de renforcer la résilience des entreprises et favoriser une relance rapide de l’économie.

Par Achille MBOG Pibasso

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