Le Port autonome de Douala (PAD) poursuit de la gestion du terminal à conteneurs du port de Douala indépendamment des décisions de justice qui reconnaissent plutôt la légitimité de cette activité au consortium AMPT-Bolloré.
Malgré ces déconvenues judiciaires, dont c’est la septième d’affilée, le PAD « entend exercer les recours de droit face à cette décision et tient à rassurer l’opinion publique que celle-ci est sans conséquence sur l’exploitation sereine du Terminal à conteneurs et la poursuite des activités de Régie qui est désormais une fierté nationale » indique-t-on.
Pourtant, la décision rendue le 03 juin 2021 par le Tribunal Administratif du Littoral a déclaré « la nullité de l’acte de réquisition des équipements de de Douala International Terminal (DIT) pris par le Directeur Général du PAD en décembre 2019 ». Elle s’inscrit dans la continuité des décisions déjà rendues par les juridictions judiciaires et arbitrales nationales, régionales et internationales.
Les sociétés AMPT-Bolloré rappellent que cette nouvelle sentence judicaire confirme « l’illégalité des actions entreprises par le PAD dans le cadre de la fin de la concession exploitée par DIT jusque fin décembre 2019 relativement au Terminal à conteneurs du Port de Douala ».
Selon le groupe Bolloré, DIT était parvenu à tripler entre 2005 et 2019 les volumes du terminal à conteneurs, et « à développer un savoir-faire portuaire au bénéfice l’écosystème économique national et sous-régional, avant d’être exclu illégalement de l’appel d’offres ».
Pour les milieux d’affaires, au regard des enjeux économiques alors que le port de Douala concentre plus de 80 % du trafic des marchandises du Cameroun et ceux des pays d’hinterland, notamment le Tchad et la Centrafrique, il revient aux autorités camerounaises de faire appliquer la loi d’autant que la situation actuelle impacte sur la compétitivité de l’économie nationale.
Par Achille Mbog