Cameroun : validation d’un programme d’investissement triennal de 10 milliards de dollars

Le Cameroun se projette déjà dans la relance économique post-Covid à travers le lancement des conférences élargies de programmation budgétaire 2022-2024 adossé sur la Stratégie Nationale de Développement du Cameroun (SND30). Sous le triptyque « pertinence, crédibilité et fiabilité » les travaux en cours permettront de débattre sur la programmation triennale des administrations sectorielles, d’analyser la performance associée à la programmation budgétaire et de consolider l’ensemble du Cadre des dépenses à moyen terme (CDMT).

Pour mener à terme les 854 projets en cours d’exécution, l’Etat devra pendant la période considérée, investir 5888 milliards de FCFA (environ 10,5 milliards de dollars) dont 4052 milliards de FCFA issus de financements extérieurs et 1836 milliard de FCFA en ressources propres. Conformément au chronogramme arrêté, l’option est de maintenir en moyenne 30 % d’investissement dans le budget de l’Etat avant d’atteindre l’objectif escompté de 40% à l’horizon 2030. Sur la base du cahier des charges, l’implémentation de ce programme met l’accent sur l’achèvement et la mise en service des projets structurants de première génération, la livraison des projets liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) prévue en janvier-février 2022, la clôture du plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, l’amélioration de la dépense publique ainsi qu’une meilleure rationalisation des engagements financiers de l’Etat.

Présentant les grands axes de ce programme, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire Alamine Ousmane Mey a indiqué que « la fiabilité renvoie à la nécessité de produire des informations budgétaires bien comprises et largement partagées. La pertinence est relative au maintien de la cohérence entre la vision stratégique de la SND30 et la dimension opérationnelle budgétaire. Enfin, la crédibilité, parce que d’elle dépend la confiance à l’intérieur et à l’extérieur».

Dans cette optique, le travail de tri en cours permettra de n’inscrire dans le budget de l’Etat que de nouveaux programmes dont l’on se sera assuré de leur maturité et susceptible de favoriser la mobilisation des moyens financiers en vue de leur réalisation au terme d’un processus d’évaluation clair et précis.

Par Achille MBOG PIBASSO

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