Côte d’Ivoire : Gbagbo chez Bédié pour « une visite de réconciliation et de reconnaissance »

Plus de trois semaines après son retour  en Côte d’Ivoire, l’ex-président Laurent Gbagbo a entamé son agenda  politique, samedi 10 juillet, par une visite à Henri Konan Bédié (également ex-président) dans son fief à Daoukro (Est).

De retour en Côte d’Ivoire depuis le 17 juin dernier après son acquittement par la Cour Pénale internationale (CPI) , Laurent Gbagbo a entamé une visite de 48 heures à  Henri Konan Bédié, président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dans son fief à l’Est du pays.

Selon les indiscrétions les états-majors de ces deux « poids lourds » de la politique ivoirienne vont se retrouver  »loin des yeux » ce dimanche 11 juillet pour une séance de travail devant formaliser une alliance. Mais auparavant, Laurent Gbagbo s’est quelque peut exprimé sur le contexte politique ivoirien.   »L’acte  que je pose en venant voir le président Henri Konan Bédié chez lui est un acte de réconciliation et de reconnaissance » a expliqué l’hôte de Henri Konan Bédié. En effet, aux lendemains de sa libération provisoire par la CPI, Laurent Gbagbo avait été visité par le patron du PDCI à Bruxelles où il était assigné à résidence. Ce déplacement de Daoukro chez Bédié est donc un retour d’ascenseur qui ferme définitivement la boite de pandore ouverte en 1999 après le coup d’Etat du Général Robert Guéi contre Henri Konan Bédié. Laurent Gbagbo avait à l’époque salué ce coup de force. Et depuis lors les relations entre ces deux leaders se sont fortement dégradées. Si bien que durant toute la mandature de Laurent Gbagbo  de 2001 à 2011, Bédié s’est allié à Ouattara pour le combattre.

Au cours cette prise de parole qui a finalement pris des allures de meeting, Laurent Gbagbo a expliqué sa vision de la réconciliation. «Pour  aller à la réconciliation, il faut se dire les vérités au moment où il faut (…) et je dirai les vérités qui doivent guérir » . A juste titre il a estimé que le vrai problème des africains en général c’est le non respect de leurs propres textes et lois, faisant implicitement référence au troisième mandat de son successeur Alassane Dramane Ouattara réélu depuis le 31 octobre 2020 à la tête de la Côte d’Ivoire.

Par Patricia Ablé

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