La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a signé le 13 janvier 2021 avec le groupe Eranov à Abidjan, une convention d’acquisition de 15% des parts du groupe français dans la centrale thermique intitulée Atinkou qui signifie la maison de la lumière en langue Ebrié.
La CNPS vient de faire ainsi une opération audacieuse qui l’inscrit dans le giron des investisseurs (la SFI, la BAD, la Banque allemande de coopération, le fonds Emerging Africa Infrastructure Fund, etc.) de ce projet estimé à près de 404 millions d’Euros.
Ce projet devrait être effectif fin 2021. Selon les actionnaires, les travaux vont générer près de 2500 emplois. Etabli en deux phases, ce projet de fourniture en électricité à travers le gaz va consister à la construction en dix-huit mois d’une turbine à gaz de 255 MW, puis la réalisation d’un cycle combiné qui comprendra une turbine à vapeur de 135 MW et d’une chaudière de récupération de chaleur.
Au lieu de vridi (dans la commune Port Bouet), où se trouve la Compagnie ivoirienne de production électricité (Ciprel) détenue à 83,3 % par Eranove, le projet Atinkou qui aura une puissance de 390 mégawatts MW, sera délocalisé dans le village Taboth (Jacqueville) situé dans le sud-est de la Côte d’Ivoire.
« La localisation de la centrale à Jacqueville traduit la volonté des autorités de générer des activités industrielles en dehors de la capitale économique Abidjan, afin d’y créer des emplois et de mieux répartir géographiquement le développement économique du pays avec, en perspective, la création du grand Abidjan », lit-on dans un communiqué en date du 19 décembre 2018.
Selon les informations, le groupe français exploitera la centrale sur une durée de 20 ans, conformément à un accord signé en décembre 2018 avec le gouvernement ivoirien.
Par Issouf Kamgaté