Dans le cadre de ses consultations annuelles au titre de l’article IV avec la Côte d’Ivoire, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la capacité du pays à couvrir les remboursements reste satisfaisante, avec un risque modéré de surendettement et d’espace limité pour absorber les chocs. Mais, conseille une stratégie d’endettement prudente.
De 13.993 milliards de FCFA l’année précédente, la dette publique de la Côte d’Ivoire se chiffre aujourd’hui à 17.676,1 milliards, soit une hausse de 3.683,1 milliards de FCFA (environ 6,6 milliards USD). Cette progression d’environ 26% est attribuée à plusieurs facteurs dont les fonds Covid-19 mis à la disposition des entreprises et des ménages dans le cadre de la lutte contre les effets de la crise.
Mais le déficit budgétaire a maintenu sa cadence en se situant à 5,6% du PIB. « La dette publique, garanties comprises, a augmenté à 49,8 % du PIB. Le déficit des transactions courantes devrait s’être creusé pour atteindre 3,5 % du PIB en 2020, en raison essentiellement du repli de la demande mondiale », affirme le FMI.
Perspectives
Selon l’institution, l’économie ivoirienne devrait renouer avec une trajectoire de forte croissance, sous réserve d’un recul de la pandémie.
« Le rebond de l’activité qui a débuté au second semestre de 2020 reste solide et la croissance est projetée à 6 % pour 2021, grâce à une reprise des exportations et des investissements à mesure que s’apaisent les vents contraires de la pandémie, et malgré les pénuries d’électricité à court terme. L’inflation connaît une hausse provisoire, également portée par les ruptures d’approvisionnement dues à la pandémie et par les pénuries d’électricité », relève le FMI.
Par YSSOUF KAMGATE