Les produits halieutiques qui représentent, selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), près de 2/3 de toutes les protéines animales, devraient intégrer des aspects environnementaux sociaux et économiques dans les activités de pêche en Côte d’Ivoire, d’où le thème « l’impact des mangroves sur la pêche artisanale à Sassandra » choisi pour animer la célébration de la journée mondiale de la pêche, qui s’est tenue au débarcadère de la ville de Sassandra (Littoral de la Côte d’Ivoire) ce samedi 21 novembre.
Cette problématique qui vise en réalité à renforcer la gouvernance, la gestion et les chaînes de valeur de la pêche en incluant le volet écosystème, s’inscrit dans le cadre de l’Initiative pêche côtière en Afrique de l’ouest (Ipcao). Une initiative qui entend faire profiter les femmes en leur donnant plus de responsabilité et tous les rudiments utiles pour mener une activité post pêche durable (du mareyage jusqu’à la transformation dans les centres d’enfumage). Car en Côte d’Ivoire, le secteur emploie 60% de mareyeuses et transformatrices, et génère 70.000 emplois directs.
«L’initiative pêche côtière est une initiative mondiale collaborative financée par le Fonds de l’environnement mondial (Fem). Elle rassemble des agences des Nations unies et des organisations internationales de conservation de la nature pour l’amélioration de la gestion des pêches et la protection de la biodiversité marine dans les zones côtières », fait remarquer l’administrateur du projet Ipcao au sein de la Fao, Aboubakar Koné.
Pour le maire de la ville de Sassandra, Sangaré Zié Léonard, le thème de cette journée intervient dans un contexte marqué par des nombreuses difficultés, aussi bien économiques que sociales. « Il nous parait d’autant pertinent qu’il appelle à une remise en cause fondamentale de nos pratiques et attitudes pour la sauvegarde de notre écosystème marin et la pérennité de la pêche artisanale et des revenus qu’en tirent tous les acteurs », dit-il.
Par Albert Savana