Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé en fin de semaine dernière que l’économie guinéenne a réalisé l’une des plus fortes croissances en Afrique en 2020, avec une hausse de 7% de son produit intérieur brut (PIB). Cette croissance a été portée par un secteur minier en plein essor qui représente environ 12 à 15% du PIB du pays.
Cependant, note l’institution de Bretton Woods, malgré la mise en œuvre d’un plan de réponse rapide et bien structuré, la pandémie a fait des ravages dans l’économie non minière, qui représente plus des 3/4 du PIB total et emploie une grande majorité de la population. L’institution monétaire indique que le secteur minier devrait continuer à soutenir la croissance globale en 2021.
Mais la Guinée sera confrontée à un double choc sanitaire, avec une augmentation des cas de Covid-19 couplée à une résurgence de l’épidémie d’Ebola, qui semble heureusement localisée et maitrisée. À ce titre, la croissance du secteur non minier ne devrait se redresser que progressivement.
En revanche, indique le FMI, la croissance devrait atteindre 5,2% en 2021, tirée par la vigueur continue du secteur minier. Pour sa part, la croissance non minière reste modérée et ne devrait pas se redresser complètement avant 2022.
Par ailleurs, le FMI recommande aux autorités guinéennes de poursuivre la riposte contre la pandémie, notamment en accélérant les vaccinations à grande échelle, en intensifiant les efforts pour soutenir les populations vulnérables et en soutenant la reprise économique. Les autorités, souligne l’institution, sont encouragées à poursuivre leurs efforts de mobilisation des recettes intérieures – y compris du secteur minier – afin de créer un espace budgétaire pour financer les besoins pressants de développement des infrastructures et du capital humain.
Les réformes visant à renforcer la gouvernance et le climat des affaires stimuleront la diversification et assureront une reprise plus résiliente et inclusive.
Par Ibrahim Dia Jr