Lors des échanges avec les sénateurs, ce mercredi 4 décembre 2024 à la Fondation FHB pour la paix de Yamoussoukro, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances de l’État pour l’année 2025, le ministre Moussa Sanogo a répondu avec clarté aux questions posées, notamment sur la problématique des dividendes de la LONACI mentionnée dans le rapport de la Cour des comptes. La sénatrice Dao Gabala avait demandé des éclaircissements sur des actes se rapportant à l’exécution du budget de l’État pour l’année 2023.
Le ministre a expliqué que le faible niveau de dividendes versé à l’État, comparé aux ressources affectées à la fondation LONACI, est dû à la loi qui oblige la société à financer des travaux d’intérêt général, tels que la construction d’écoles et l’accès à l’eau potable, qui soulagent le budget de l’État. Il a ajouté que les ressources dont bénéficie l’État incluent les dividendes reversés à l’État, les redevances payées par la LONACI et les montants transférés à la fondation pour des travaux d’intérêt public. « Le bénéficiaire final des activités de la fondation, c’est l’État puisque ses réalisations sont dédiées aux populations et viennent soulager le budget de l’État », a ajouté le ministre.
Après avoir déduit ces charges, les dividendes sont versés à l’actionnaire principal, l’État. Tous les ministères compétents sont représentés dans le conseil de la structure et toutes les décisions sont prises avec leur accord. « C’est ainsi qu’on se retrouve avec, en nominal, un niveau de dividendes plus faible que les montants transférés à la fondation », a souligné Moussa Sanogo, appelant à se référer aux textes de loi pour éviter les amalgames sur la gestion des deniers publics.
« Les choses se passent plutôt bien pour Air Côte d’Ivoire »
Une autre question soulevée par les sénateurs au cours des échanges était la situation de Air Côte d’Ivoire. Selon le ministre Moussa Sanogo, « la situation de la compagnie aérienne nationale, d’un point de vue financier, est plutôt bonne. » Elle doit recevoir bientôt trois nouveaux avions. Elle a des lignes récemment ouvertes qui marchent plutôt bien, notamment celles vers l’Afrique du Sud et Bamako. Le trafic est en hausse, surtout à l’international, même si le trafic interne est en légère baisse, notamment vers San Pedro en raison de l’ouverture de la Côtière.
Le ministre a souligné que l’industrie du transport aérien est extrêmement capitalistique, c’est-à-dire qu’elle consomme beaucoup d’argent. Jusqu’à présent, Air Côte d’Ivoire a toujours été déficitaire. Cependant, le dernier résultat adopté, celui de 2023, montre une situation bénéficiaire de 657 millions FCFA.
« En examinant les résultats, on voit que le résultat d’exploitation est positif à 5,6 milliards FCFA, en hausse par rapport aux 4,4 milliards FCFA de l’année précédente. C’est lorsqu’on intègre le résultat financier – avec le service de la dette – que le résultat net global ressort à 657 millions FCFA », a-t-il expliqué. Il a conclu en affirmant que du point de vue financier, « les choses se passent plutôt bien pour Air Côte d’Ivoire. »
An Source Abidjan.net