Énergies vertes : l’Allemagne en quête de nouveaux partenariats avec le Kenya

Le Kenya est précurseur dans le domaine des énergies propres qui constituent aujourd’hui 86 % du mix énergétique national. Le chancelier allemand Olaf Scholz se rend jeudi en Afrique orientale où il espère nouer des partenariats dans l’énergie propre en particulier avec le Kenya, pays « pionnier » dont 90 % des besoins sont couverts par des renouvelables.

Le gouvernement de la première économie européenne voit un grand potentiel pour « des coopérations dans l’énergie et le climat » avec Nairobi, ont indiqué mardi des sources gouvernementales.

Le Kenya, déjà principal partenaire commercial de l’Allemagne en Afrique de l’Est, prévoit de couvrir dès 2030 la totalité de ses besoins en énergie par des renouvelables.
L’énergie géothermique, qui permet de produire de l’électricité grâce à l’eau chaude présente dans le sous-sol à haute température, est le point fort de ce pays et offre « d’excellentes conditions » à la production d’hydrogène vert qui pourrait à terme « être importée depuis le Kenya », selon les mêmes sources.

Mercredi, le chancelier allemand a déclaré lors d’un dialogue sur le climat à Berlin que l’Allemagne entend apporter 2 milliards d’euros au Fonds vert pour le climat créé par les Nations unies pour aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique.

Une capacité de production de 799 MW

D’après la Kenya Electricity Generating Company  (KenGen), le pays dispose aujourd’hui de 799 MW de capacité géothermique installée, contre 825 MW pour l’hydroélectrique, et 25 MW pour l’éolien.  Le Kenya est le premier pays africain à avoir construit des centrales d’énergie géothermique. La KenGen, détenue à 74v% par l’État, a construit trois centrales pour exploiter la ressource géothermique. De plus, une usine pilote de tête de puits de 2,5 MW a été mise en service à Eburru et deux petites usines pour un total de 4 MW ont été construites par la Oserian Development Company pour alimenter ses installations de roseraies.

À travers sa stratégie nationale  » Kenya Vision 2030″, le Kenya vise à accroître sa capacité de production d’énergie géothermique à 5 000 MW d’ici 2030.

L’énergie géothermique a le potentiel de fournir une énergie de base fiable et compétitive avec une faible empreinte carbone et réduit la vulnérabilité au climat en diversifiant l’approvisionnement en électricité loin de l’hydroélectricité, qui fournit la majorité de l’électricité du Kenya.

La rédaction

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