A l’ouverture du sommet sur le financement des économies africaines, ce mardi 18 mai à Paris (France), la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, s’est engagée à multiplier l’émission de droits de tirages spéciaux (DTS) de 650 milliards de dollars dont 34 milliards de dollars pour les économies africaines qui n’ont pas les moyens financiers de se protéger contre la pandémie du coronavirus et de relancer leurs économies.
En effet, au plus fort de la crise sanitaire, les pays africains avaient souhaité bénéficier du FMI des DTS en obtenant « des liquidités indispensables à l’achat de produits de base et de matériel médical essentiel ». Malgré le moratoire sur le service de la dette publique, exécuté en avril 2020, et qui a permis à la plupart de ces pays de s’essouffler avec la suspension du paiement de 5,7 milliards d’euros d’intérêt, la relance économique du continent semble être compromettante selon la Banque africaine de développement (BAD). Car, 39 millions d’Africains pourraient tomber dans l’extrême pauvreté à cause des dettes publiques, d’où ce nouvel engagement de la directrice générale du FMI. Les DTS peuvent être convertis en devises par les pays qui en ont besoin sans créer de dette supplémentaire.
Mais, pour l’Elysée, le montant (34 milliards de dollars) de cette opération tendant à aider le continent semble insuffisant face aux différents chantiers. La France opte pour la vente de l’or du FMI pour alimenter des prêts à taux zéro aux pays africains.
Face au déficit de financement de 290 milliards de dollars d’ici 2023, qui se pointe à l’horizon, selon les estimations du FMI, l’autre problématique concerne aussi l’allocation des DTS aux pays africains. Surtout qu’il sera réparti en fonction des quotes-parts de chaque pays.
Par Issouf Kamgaté