Le groupe Total a retiré l’ensemble du personnel du mégaprojet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le nord du Mozambique. Le géant français des hydrocarbures déclare « la force majeure » suite à la menace djihadiste.
C’est confirmé. Total suspend ses activités dans le cadre du mégaprojet de gaz naturel liquéfié (GNL) mozambicain, annonce la compagnie dans un communiqué publié ce lundi 26 avril. Le géant français des hydrocarbures a ainsi retiré l’ensemble de son personnel du site d’Afungi, dans le nord de la province du Cabo Delgado en raison de la situation sécuritaire instable, déclarant « la force majeure ».
Fin mars, une attaque djihadiste sanglante dans cette région, plus précisément dans la ville de Palma, a secoué le pays, donnant lieu à un déploiement des forces armées mozambicaines, aboutissant à la mort de plusieurs rebelles. Cependant, de nouveaux affrontements entre djihadistes et forces de l’ordre à la mi-avril a exacerbé l’insécurité dans la région. Or, le chantier de Total à Afungi est situé à seulement 6 km de Palma. Ce qui expose ses équipes à toute éventuelle attaque.
Bien que très critiqué par les ONG de défense de l’environnement, le mégaprojet mozambicain est présenté par le gouvernement comme hautement stratégique pour l’avenir économique du Mozambique. Ce vaste plan prévoit notamment la construction de la première usine onshore de GNL, le développement de champs gaziers ou encore la construction de deux infrastructures de liquéfaction d’une capacité totale de 12,9 millions de tonnes par an
Son implémentation complète nécessite une enveloppe de 20 milliards de dollars dont plus de 16 milliards ont déjà été mobilisés par Total auprès de banques internationales et plusieurs institutions financières dont la Banque africaine de développement (BAD), l’agence britannique du crédit à l’export (UK Export Finance), la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Par la rédaction