Indice d’ouverture sur les visas 2020 : favoriser la relance de l’économie africaine

  • 54 % des pays du continent, un pourcentage record, sont accessibles aux voyageurs africains sans visa ou qui peuvent en obtenir lors de leur arrivée dans le pays de destination.
  • En 2020, la Gambie a rejoint les Seychelles et le Bénin comme pays autorisant l’entrée sur leurs territoires sans visa à l’ensemble des voyageurs africains.
  • Vingt-quatre pays afri*-cains délivrent des visas électroniques, ce qui représente 44 % des pays du continent.

La hausse tendancielle des pays d’Afrique à libéraliser leurs conditions d’attribution des visas et à accueillir plus facilement les voyageurs africains se poursuit, selon le rapport 2020 de l’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique publié, ce jeudi 10 décembre, par la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement.

Cette cinquième édition de l’Indice souligne néanmoins l’impact négatif de la pandémie de Covid-19, qui menace les gains économiques du continent au cours des dernières années autant dans le tourisme que dans le secteur des investissements productifs. Alors que les restrictions sur les voyages s’assouplissent et que des mesures de sécurité sont mises en place pour contenir la pandémie, il est essentiel de soutenir les progrès et la dynamique favorables à des déplacements plus faciles en Afrique.

L’Indice 2020 montre que 54 % des pays du continent -un pourcentage record- sont accessibles aux voyageurs africains sans avoir besoin d’un visa pour se déplacer ou pouvant en obtenir un lors de leur arrivée (+9 % depuis 2016). En 2020, la Gambie a rejoint les Seychelles et le Bénin comme pays autorisant l’entrée sur leurs territoires sans visa aux Africains. Vingt pays ont progressé dans le classement de l’Indice tandis que cinquante d’entre eux ont amélioré ou maintenu leurs scores. Le rapport révèle une augmentation importante du nombre de visas électroniques, rendus accessibles par vingt-quatre pays d’Afrique.

Malgré les gains réalisés, les résultats montrent que les Africains ont encore besoin de visas pour voyager dans 46 % des pays du continent. Les pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique de l’Ouest obtiennent les meilleurs scores parmi les pays les plus performants et font office d’exemples pour les autres régions.Les conclusions, qui découlent de l’Indice, font ressortir la nécessité de donner la priorité à des réponses en matière d’ouverture sur les visas dans les grandes et les petites économies, les gains les plus importants allant aux entreprises, aux investissements, à l’innovation et au tourisme. Faciliter davantage la libre circulation des personnes, des

biens et des services va devenir encore plus important à partir du 1er janvier 2021, date du démarrage des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

« Comme le montre l’évolution des répercussions de la pandémie de Covid-19, les pays doivent de plus en plus regarder au-delà de leurs frontières nationales pour améliorer leurs perspectives économiques », a déclaré Khaled Sherif, vice-président de la Banque africaine de développement, chargé du développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services. L’ouverture sur les visas aidera l’Afrique à repositionner sa croissance à venir. »

Près de la moitié des lieux de destination en Afrique connaissent un assouplissement des restrictions de déplacement, conformément aux plans de gestion de lutte contre la pandémie. Cependant, la sûreté et la sécurité des voyages restent au premier plan dans l’esprit des décideurs et des citoyens en ce qui concerne l’ouverture des frontières alors que les gouvernements sont en train d’actualiser leurs règles en matière d’autorisation de voyager.

« Comme le moment est venu de rouvrir et de relancer en toute sécurité les économies en Afrique, il est impératif de mettre en place des mesures qui propulsent le continent et l’ensemble de ses citoyens vers l’avenir. La libéralisation des conditions d’attribution des visas d’un pays est un outil politique qui peut être rapidement adopté pour parvenir à cela », a déclaré l’ambassadeur Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l’Union africaine.

Par La rédaction/888*8////

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