Les grands électeurs ont confirmé lundi la victoire du démocrate, annoncée dès le 7 novembre, mais qu’une majorité de républicains refuse encore d’admettre.
Joe Biden a fait un pas de plus vers la Maison Blanche, lundi 14 décembre. Sans surprise, Etat par Etat, les grands électeurs ont confirmé sa victoire annoncée dès le 7 novembre, mais qu’une majorité de républicains conduits par Donald Trump refuse encore d’admettre. Le démocrate est devenu officiellement le futur 46e président des Etats-Unis lorsque la Californie, qu’il a largement remportée au soir du 3 novembre, lui a apporté ses voix, mettant fin à un suspens artificiellement entretenu par le président sortant.
Prenant la parole quelques heures plus tard à Wilmington, sa ville d’adoption du Delaware, Joe Biden n’a pas caché sa satisfaction. Il a rendu un hommage appuyé aux fondements de la démocratie américaine éprouvés selon lui par les accusations de « fraude » répétées par Donald Trump, mais dont ses avocats se sont montrés incapables de fournir la moindre preuve.
Au cours des trente-sept jours d’une véritable guérilla judiciaire, Joe Biden s’en était tenu à la plus grande réserve, présentant ces accusations comme une contrariété passagère qui se dissiperait d’elle-même. Lundi, l’ancien vice-président a administré au contraire une leçon civique à son adversaire du 3 novembre, rappelant qu’il avait lui-même « fait son travail » en 2017 en annonçant du fait de ses fonctions de président du Sénat la victoire de Donald Trump.
« Notre démocratie, bousculée, mise à l’épreuve, menacée, s’est révélée résiliente, authentique et forte », s’est-il félicité. Notant qu’il avait remporté le même nombre de grands électeurs que Donald Trump en 2016, Joe Biden a rappelé que le républicain avait alors qualifié sa victoire dans le collège électoral de « raz de marée ». « Selon ses propres critères, ces chiffres représentaient alors une victoire claire, et je suggère respectueusement qu’il en va de même aujourd’hui », a-t-il ajouté alors que Donald Trump semble incapable de reconnaître sa défaite. Le démocrate dispose d’une avance de plus de 7 millions de voix sur le président sortant, qui avait été distancé dans le vote populaire par Hillary Clinton, voici quatre ans.