La Banque mondiale débloque 375 millions USD pour soutenir le potentiel du pastoralisme au sahel

Les efforts pour renforcer la productivité et la résilience des systèmes pastoraux au Sahel vont bénéficier d’un nouveau financement de 375 millions de dollars de l’IDA, approuvé le 30 mars 2021 par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale afin d’accompagner le déploiement de la phase 2 du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2).

Il s’agit d’un véritable moteur de la croissance, les systèmes pastoraux font vivre plus de 20 millions de personnes au Sahel. La nouvelle phase du projet, qui concerne le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, permettra d’améliorer la résilience des éleveurs et des agropasteurs dans des zones ciblées.

Le nouveau projet contribuera aux réponses ciblées pour faire face à ces difficultés : amélioration des chaînes de valeur de l’élevage, facilitation du commerce de bétail, soutien à l’intégration des marchés régionaux et poursuite du développement des infrastructures de marché stratégiques le long des axes commerciaux. Le nombre de bénéficiaires directs devrait s’élever à 13 millions de personnes environ, y compris des jeunes, dont au moins 30 % de femmes.

« L’inclusion socioéconomique des femmes et des jeunes dans tous les programmes de développement destinés à la région du Sahel est cruciale », indique Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Le projet PRAPS-2 va y contribuer en renforçant les interventions destinées aux femmes et aux jeunes vulnérables dans les ménages vivant du pastoralisme, en améliorant leur accès à des formations, y compris pour assurer leur alphabétisation fonctionnelle, numérique et financière et renforcer leurs compétences commerciales. Il financera également des activités rémunératrices pour soutenir les initiatives de travail indépendant et améliorer l’accès aux registres sociaux et d’état civil, répondant ainsi à une demande forte des organisations pastorales de la région du Sahel. »

Selon Simeon Ehui, directeur régional pour le développement durable en Afrique à la Banque mondiale, « les interventions qui s’attachent à développer les aliments d’origine animale et à améliorer les revenus, surtout pour les plus vulnérables, peuvent fortement contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et les résultats nutritionnels ».

Notons que le projet PRAPS-2 travaillera en concertation avec les institutions régionales pour contribuer à l’intégration des politiques, l’harmonisation des réglementations et le renforcement de la coordination entre pays afin de permettre au pastoralisme de contribuer pleinement à la réduction de la pauvreté dans les pays du Sahel.

Par Daouda Bakary Koné

Challenges Radio

Read Previous

Côte d’Ivoire : baisse du prix bord champ de la campagne intermédiaire 2021 de cacao

Read Next

Rob Withagen : « Les entreprises familiales d’Afrique de l’Ouest s’ouvrent aux investisseurs internationaux »

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.