La production mondiale de vin reste stable, mais sous la moyenne. L’année 2020 a été marquée par les baisses de production en Amérique du Sud et les limitations de la production en Europe à cause de la crise du Covid, selon les premières estimations de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Après avoir analysé les données fournies par trente pays producteurs, l’organisation basée à Paris situe la production mondiale de vin cette année entre 253,9 et 262,2 millions d’hectolitres (par rapport à la moyenne de 258 millions d’hectolitres, ces cinq dernières années). « La production est sous la moyenne, mais ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, a estimé Pau Roca, directeur général de l’OIV lors de la visioconférence, vu le contexte très difficile cette année. » En cause, les tensions géopolitiques, le changement climatique et la pandémie du coronavirus.
En Amérique du Sud, une sécheresse et des incendies
Frappées par une sécheresse historique, des régions entières de l’Amérique du Sud ont connu des incendies dévastateurs, ravageant forêts et zones humides. Et ce après une année 2019 marquée par de fortes pluies et des inondations. Les principaux pays producteurs de cette région du monde, l’Argentine et le Chili, accusent des baisses de production de vin sans précédent : 10,8 mln hl pour l’Argentine (soit une baisse de 17%) et 10,3 mln hl pour le Chili (soit une baisse de 13%).
Alors que l’Amazonie et le Pantanal à la biodiversité extrêmement riche ont également été ravagés par les flammes, le Brésil a réussi à maintenir sa production de l’année dernière (2,2 mln hl).
Le vin a également le goût d’incendies en Australie. Même si la plupart des producteurs ont réussi à sauver leurs vignes, la production de vin en Australie est en baisse de 11% (10,6 mln hl).
Les incendies continuent en Californie
Source France Vin