La Russie met un satellite iranien sur orbite sur fond de guerre en Ukraine

La Russie a lancé ce mardi depuis le Kazakhstan un satellite iranien à des fins de surveillance des frontières du pays et d’agriculture selon Téhéran. De son côté, le Washington Post affirme que Moscou va utiliser le satellite à des fins militaires dans le cadre de la guerre en Ukraine.

La coopération russo-iranienne poursuit son envol. La Russie vient de lancer ce mardi depuis le Kazakhstan le satellite iranien Khayyam servant à fin d’observation. Le lancement s’est fait depuis une fusée Soyouz à Baïkonour à 07H52. L’agence spatial russe Roscosmos a diffusé les images en direct.

L’agence spatiale iranienne affirme que le satellite doit servir à « surveiller les frontières du pays », améliorer la productivité de l’agriculture, vérifier des ressources hydriques et empêcher des catastrophes naturelles.

De leur côté, les Etats-Unis explique que le satellite iranien a des fins d’abord militaires, alors que Moscou mène une invasion de l’Ukraine depuis février. En réponse, Téhéran rétorque que ses activités aérospatiales ont une visée pacifique. L’affaire a pris de l’ampleur suite aux affirmations du Washington Post selon lesquelles la Russie « envisage d’utiliser le satellite pendant plusieurs mois » dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine dans une phase d’avancée lente mais constante de l’armée russe.

 

« Coopération sur le long terme »

 

La collaboration entre Russes et Iraniens dans le domaine spatial est établie de longue date, mais également sur d’autres dossiers sur fond d’entente commune anti-américaine. En 2005, la Russie avait envoyé en orbite le premier satellite iranien, Sina-1, depuis le nord-ouest de la Russie. Cette année, le 19 juillet, le président de la République islamique d’Iran Ebrahim Raïssi et le guide suprême Ali Khamenei ont rencontré Vladimir Poutine en rappelant leur ambition de renforcer une « coopération sur le long terme ».

Après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis, à l’initiative de Donald Trump, de l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 puis du rétablissement de sanctions américaines radicales, Washington et Téhéran connaissent de grandes tensions diplomatique. L’Iran s’est progressivement affranchi de ses obligations dans le domaine de l’enrichissement d’uranium.

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