Echelonnée sur cinq ans, cette enveloppe issue du Fonds social de durabilité du tourisme servira à rénover la vingtaine de municipalités que compte l’archipel.

La décision a été prise lors du dernier conseil des ministres ce lundi. Le gouvernement cap-verdien entend allouer 20 millions d’euros issus du Fonds Social de Durabilité du Tourisme sur la période 2022-2026 aux travaux de rénovation des vingt-deux municipalités de l’archipel. Objectif : améliorer l’attractivité du Cap-Vert après la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Lancé en 2013, le Fonds social de durabilité du tourisme est alimenté par les contributions touristiques versées par les visiteurs venant des quatre coins du monde et âgés de plus de 16 ans. D’un montant de 2 euros par nuitée jusqu’à dix nuitées, cette contribution est inclue dans les factures délivrées par les hôtels et autres établissements d’hébergement.

Sortir (enfin) d’une crise inédite

Véritable pilier de l’économie cap-verdienne -représentant habituellement environ 22% du PIB et première sources de devises- le tourisme connait une profonde crise dans le pays depuis l’avènement de la maladie à coronavirus. Après une performance record de 819 000 touristes en 2019, ce chiffre a dégringolé de 70% en 2020. Le secteur misait sur une reprise au cours de l’hiver 2021-2022, mais celle-ci reste encore relativement peu dynamique. Face à la faible disponibilité des ressources financières, le pays tente de trouver des solutions avec les moyens à disposition.

Outre la rénovation de ses villes, le Cap-Vert a annoncé plusieurs mesures et projets, toujours dans l’objectif de renforcer son attractivité : un cadre juridique en gestation pour attirer plus de compagnies aériennes low cost, l’aménagement de sites touristiques… Pour en outre renforcer le sentiment de sécurité sanitaire des visiteurs, les autorités ont accéléré la campagne de vaccination, avec notamment des villes.

Même si dans son dernier rapport sur les perspectives économiques dans le monde, l’ONU table sur un retour à la normale pour 2024 dans les économies dépendantes du tourisme, Praia se montre optimiste.

La rédaction