Comme pour beaucoup d’autres produits, le cours du café augmente. La faute notamment à de mauvaises récoltes du premier exportateur mondial, le Brésil. Et à la fin, c’est le consommateur qui paie plus cher. RFI a rencontré un torréfacteur à Paris.
Laurent Boucher-Guillaume n’a pas vraiment d’autre choix que d’augmenter le prix de certains de ses cafés vendus en grains : « Notre moka d’Éthiopie par exemple, il a pris un euro ». Dans sa brûlerie, il torréfie le café lui-même, devant sa clientèle. Et depuis l’été dernier, il achète à son fournisseur ses produits bien plus chers : « C’est du café vert qu’on transforme en café torréfié. A l’achat, notre produit a pris entre 10 et 40% ».
La faute à une période de gel particulièrement importante au Brésil, premier exportateur mondial. C’est le café d’entrée de gamme qui connaît les hausses les plus fortes, de 40%, et derrière les petits producteurs s’adaptent : « Quand ils ont vu le café tout venant – on va dire de grosse production – augmenter, les producteurs qui travaillaient en direct ont forcément aussi vu le coût augmenter ».
Rester accessible
Résultat : au bout de la chaîne, le torréfacteur aussi doit augmenter ses prix, tout en essayant de rendre son savoir-faire le plus accessible possible : « Mon plaisir, c’est que quelqu’un qui dit : « Je vais aller en torréfaction pour un café qui est torréfié dans la journée ou hier, qu’il puisse le faire facilement ». Je pense que la démarche se fait facilement si c’est quelques euros. Par contre, si c’est plus du double, ce n’est pas possible ».
Laurent Boucher-Guillaume pense que les prix ne reviendront pas à la normale tout de suite, mais il espère au moins pouvoir faire baisser ses cafés d’entrée de gamme pour séduire de nouveaux clients.
Alfred B