La 58ème édition du Salon de l’agriculture s’ouvre samedi 26 février. Le grand retour des vaches, des moutons, des cochons dans la capitale après deux ans d’absence, pandémie de Covid-19 oblige : l’effervescence se sent sur place, lors d’une édition placée sous le signe des retrouvailles. Le président français Emmanuel Macron a honoré le rendez-vous habituel et est venu inaugurer le salon dans une visite plus courte que d’habitude, accaparé par la crise ukrainienne.
Le salon, menacé encore il y a quelques semaines par la crise sanitaire, a été inauguré tôt ce samedi par Emmanuel Macron. Une visite éclair mais il était important, malgré le contexte international qu’Emmanuel Macron vienne malgré tout inaugurer l’événement pour témoigner de l’ « engagement » du président à l’égard des agriculteurs et par « tradition républicaine », fait savoir l’Elysée.
Finie donc la tranquillité pour Harmonie, une vache laitière venue du nord de la France. Vincent Boulet, son éleveur, est aux petits soins pour elle : « Je viens ici depuis que je suis tout petit, mais c’est toujours une fierté de représenter la région avec des animaux de chez nous. Elles ont dormi un peu, là elles viennent de manger, on va les traire et la journée sera finie. »
Un peu plus loin, du côté des moutons, c’est la même excitation pour Paul, 19 ans : « Je finis de bien remplir le râtelier », raconte cet élève dans un lycée agricole, qui vient pour la première fois dans un salon. « C’est marrant, toutes les régions réunies, avec tous les accents différents, j’adore. »
Dans un autre pavillon, l’ambiance de la ferme est bien loin, on dirait plutôt un chantier ! Ultimes finitions pour Éric : « Ça va faire une petite semaine qu’on est là pour l’installation du salon. Vu que c’est blanc, cela risque d’être salissant donc on préfère protéger : on n’est pas en retard, tout va bien ! »
Au bout de l’allée, Dominique vend des spécialités bretonnes et en est à son 35ème salon ! « Je suis toujours fébrile parce qu’on ne sait jamais ce qui va nous arriver, on attend avec impatience l’ouverture pour savoir si les visiteurs seront là, si tout est en place, si on n’a rien oublié, c’est toujours un peu de fièvre, oui. »
Quoiqu’il en soit, tout sera prêt pour les visiteurs, quitte à passer la nuit à bricoler et ajuster tous les détails !
Quelques chiffres : 4 000 animaux, 600 000 à 650 000 visiteurs attendus, plus de 1 000 exposants, 230 tonnes de paille, 1 080 balles de tourbes, 100 tonnes de foin, 625 bottes de copeaux, ainsi que 625 tonnes de fumier produites pendant le salon.
Alors que s’ouvre ce samedi le salon de l’agriculture à Paris, les éleveurs de volailles de chair et de poules pondeuses s’alarment de la situation actuelle. Comme dans d’autres secteurs, ils subissent une hausse explosive et inédite de leurs coûts de production : alimentation, gaz, électricité, main d’œuvre, aucune charge n’en réchappe.
Pour exemple, depuis juillet 2020, le prix des végétaux utilisés pour nourrir les volailles a bondi sans discontinuité pour atteindre des niveaux historiques. Et alors que les négociations commerciales s’achèvent, la totalité des hausses ne sont pas prises en compte par les acheteurs.
Cette hausse est particulièrement mal vécue par les éleveurs en bio qui doivent, en plus, respecter une réglementation européenne plus stricte depuis janvier, comme l’explique Denis Paturel, président d’Initiative bio Bretagne et membre du syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf).
Source Correspondant à Paris aec RFI