Les Etats-Unis veulent plafonner le prix du pétrole russe pour réduire les recettes de Moscou

Les Etats-Unis discutent avec leurs alliés pour restreindre davantage les revenus pétroliers de la Russie en plafonnant le prix de son pétrole brut, a déclaré lundi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, lors d’une visite au Canada.

Un prix du baril à deux vitesses ? Celui des société russes et les autres ? C’est ce qui ressort des propos de Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor. Ce lundi, lors d’une visite au Canada, elle a indiqué que les Etats-Unis discutaient avec leurs alliés pour restreindre davantage les revenus pétroliers de la Russie en plafonnant le prix de son pétrole brut.

« Nous continuons à avoir des conversations productives avec nos partenaires et alliés dans le monde entier sur la manière de restreindre davantage les revenus énergétiques de la Russie, tout en en évitant les effets collatéraux sur l’économie mondiale », a déclaré Janet Yellen lors d’une conférence de presse.

Plafonnement des prix

« Nous parlons de plafonds de prix ou d’une exception de prix qui élargirait et renforcerait les restrictions énergétiques récentes et proposées », imposées par les Etats-Unis et leurs alliés, « ce qui ferait baisser le prix du pétrole russe et contracterait les revenus de Poutine tout en permettant à une plus grande offre de pétrole d’atteindre le marché mondial », a-t-elle expliqué.

Un plafonnement des prix « empêcherait les effets collatéraux sur les pays à faible revenu et en développement qui luttent contre les coûts élevés de l’alimentation et de l’énergie », a-t-elle aussi assuré.

Selon le Crea, une ONG qui se revendique indépendante depuis sa création en 2019 à Helsinki (Finlande),  La Russie a engrangé 93 milliards d’euros de revenus tirés de l’exportation d’énergies fossiles durant les 100 premiers jours de sa guerre contre l’Ukraine, dont une majorité vers l’UE.

La Chine accélère ses importations de pétrole russe

La Russie, de son côté, est en quête de nouveaux débouchés pour ses marchandises, boudées par les pays occidentaux depuis le début de l’intervention militaire en Ukraine. Moscou compte notamment sur son premier partenaire commercial, la Chine, pour échapper à un isolement économique total. En mai, les importations de pétrole russe par la Chine ont bondi de 55% sur un an. Le mois dernier, le géant asiatique a acheté à la Russie quelque 8,42 millions de tonnes de pétrole, d’après les Douanes chinoises.  Il s’agit d’une quantité bien supérieure aux importations de pétrole venu d’Arabie saoudite, habituellement premier fournisseur de la Chine.

Par la rédaction

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