Mohammed VI lance un plan d’urgence d’un milliard d’euros contre la sécheresse

Le souverain marocain a également adopté un projet de nouvelle charte proposé par le gouvernement et qui devrait porter la part de l’investissement privé aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035, conformément à l’ambition du Nouveau modèle de développement.

Au Maroc, les pluies n’arrivent toujours pas. La moyenne nationale de précipitations à ce jour est de 75 mm, soit un déficit de 64 % en comparaison avec une saison normale. Cette situation climatique et hydrique impacte directement non seulement le déroulement de la campagne agricole (particulièrement les cultures d’automne et la disponibilité des pâturages), mais également tout un secteur qui représente quelque 14% du PIB du pays. Pour pallier cette crise, le roi Mohammed VI a convoqué mercredi le chef du gouvernement et le ministre de l’Agriculture et du développement rural afin qu’ils prennent « les mesures d’urgence nécessaires pour faire face à l’impact du déficit des pluies sur le secteur de l’agriculture », rapporte un communiqué du cabinet royal. Le souverain marocain a également donné ses instructions pour l’activation d’un programme exceptionnel élaboré par le gouvernement qui vise justement à atténuer les effets du retard des précipitations, à alléger l’impact sur l’activité agricole et à fournir l’aide aux agriculteurs et aux éleveurs. Coût du programme : 10 milliards de dirhams (environ 1 milliard d’euros), dont 3 milliards seront mobilisés depuis le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, un établissement public qui intervient dans le financement de projets à impact dans les secteurs économiques et sociaux.
Le plan d’urgence est réparti en trois grands axes : la protection du capital animal et végétal et la gestion de la rareté des eaux ; l’assurance agricole ; et l’allégement des charges financières des agriculteurs et des professionnels, le financement des opérations d’approvisionnement du marché national en blé et en fourrages.

Une charte d’investissements compétitive

Le même jour, le chef de l’Etat marocain a présidé une séance de travail consacrée à un projet de nouvelle charte de l’investissement présenté par le ministre délégué chargé de l’investissement. Le projet se fixe comme objectif « d’inverser la tendance actuelle où l’investissement privé représente près d’un tiers seulement de l’investissement total, l’investissement public représentant les deux tiers », rapporté un communiqué du cabinet royal. Avec la nouvelle charge, la part de l’investissement privé devrait passer aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035. Cette stratégie d’investissement cible la création d’emploi, la promotion d’un développement équitable des territoires et la priorisation des secteurs porteurs pour l’économie.

Autre nouveauté, le projet de charte, adopté par le souverain chérifien, prévoit notamment des mesures d’appui exclusives pour les projets à caractère stratégique, tels que les industries de la défense ou l’industrie pharmaceutique, dans le cadre de la Commission nationale des Investissements, ainsi qu’un dispositif de soutien spécifique destiné aux TPME, en plus d’un dispositif pour le développement des investissements marocains à l’étranger.

La mise en œuvre de la future charte de l’investissement sera portée, sur instructions du roi, par le gouvernement et le secteur privé, notamment la confédération générale des entreprises (CGEM) et le groupement des professionnels du secteur bancaire (GPBM).

Source TA

Challenges Radio

Read Previous

Côte d’Ivoire, Burkina, Sénégal, Maroc pour porter le rail en Afrique

Read Next

Pétrole : la remontée de l’Angola à l’export en 2021 avec un bond de 51%

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.