Opibus vient de clôturer une levée de fonds en fonds propres et en subventions d’un montant de 7,5 millions de dollars. Le plus gros financement jamais franchi pour une entreprise de mobilité électrique en Afrique subsaharienne, selon la société africaine de mobilité électrique.
Annoncé ce mardi 2 novembre, le financement a été dirigé par At One Ventures de la Silicon Valley et soutenu par le financement d’anciens dirigeants de Google et d’Uber dans d’autres sociétés de capital-risque. Il est composé de 5 millions de dollars en capitaux propres et de 2,5 millions de dollars en subventions supplémentaires.
Cette levée de fonds qui succède à une précédente opération de 4 millions de dollars, servira à financer le développement des opérations de la marque dans la fabrication de motos et d’autobus électriques en Afrique à partir de 2022.
Selon le responsable du marketing et de la stratégie de la société, Albin Wilson, le continent ne dispose actuellement d’aucun produit sur le marché qui réponde aux besoins des régions où l’infrastructure est inadéquate et le faible taux d’adoption de l’automobile.
« Cela représente une opportunité sans précédent d’étendre la technologie au Kenya et dans toute l’Afrique, car les véhicules électriques peuvent avoir encore plus de sens ici que partout ailleurs dans le monde, avec un soleil illimité et déjà 86% de production d’énergie renouvelable. Cela signifie que potentiellement, le réseau énergétique pourrait devenir décentralisé à mesure qu’il est déployé avec une production d’énergie renouvelable localisée », a-t-il argumenté.
Fondée en 2017, Opibus est une société technologique suédo-kényane qui développe, conçoit et fabrique des véhicules électriques pour aider à la transition du continent africain vers un transport plus durable.
Selon Opibus, l’Afrique est l’un des marchés du transport à la croissance la plus rapide au monde, avec un potentiel de marché total de 10 milliards de dollars d’ici 2030, qui reste inexploité pour la plupart.
Outre le Kenya, la société compte comme marché le Nigeria, la Sierra Leone, le Ghana, l’Ouganda, la République démocratique du Congo et l’Afrique du Sud.
Par AMADJIGUENE NDOYE