Pour diversifier les chaînes d’approvisionnement, le G7 promet un mécanisme d’ici fin 2023

Les pays du G7 ont décidé de mettre en place un nouveau mécanisme afin de diversifier les chaînes d’approvisionnement mondiales. Objectif, réduire la dépendance envers la Chine dans ce domaine stratégique.

Les pays du G7 ont annoncé ce samedi 13 mai de mettre en place d’ici fin 2023 « au plus tard » un nouveau mécanisme pour diversifier les chaînes d’approvisionnement mondiales, à l’issue de leur réunion à Niigata (centre du Japon).

« La diversification des chaînes d’approvisionnement peut contribuer à préserver la sécurité énergétique et nous aider à maintenir la stabilité macroéconomique », ont justifié les ministres.

« La pandémie nous a montré les inconvénients d’une trop grande concentration des chaînes d’approvisionnement en un seul endroit », a complété le ministre japonais des Finances Shunichi Suzuki lors d’une conférence de presse.

Des échanges de savoir-faire

Dans le détail, ce système combinera des aides financières, des échanges de savoir-faire et des partenariats pour les pays à faibles ou moyens revenus. Objectif, les aider à jouer des rôles à plus haute valeur ajoutée dans ce processus clé pour l’industrie mondiale, selon un communiqué des ministres des Finances du G7.

Concrètement, le mécanisme devrait par exemple aider des pays à ne plus seulement assurer l’extraction de matières premières pour l’industrie, mais aussi à les rendre capables de les transformer sur place. Cette stratégie permettrait de se passer partiellement de la Chine pour assurer de tels services. Cette approche épouse surtout un concept partagé au sein du G7, visant à réduire les risques dans les chaînes d’approvisionnement, mais sans pour autant entraîner « un découplage » avec la Chine. Les ministres des Finances du G7 n’ont d’ailleurs pas présenté RISE comme un instrument anti-chinois, et la Chine n’a été nommée nulle part dans leur communiqué.

Baptisé RISE (Resilient and Inclusive Supply-chain Enhancement, ou « renforcement d’une chaîne d’approvisionnement résiliente et inclusive » en français), ce mécanisme dont les grands axes avaient déjà été dévoilés en avril se fera en collaboration avec la Banque mondiale et d’autres organisations internationales compétentes. L’enveloppe financière dédiée à ce nouvel instrument n’a pas encore été déterminée, a précisé le ministre adjoint japonais des Finances, Masato Kanda, auprès de journalistes.

Le soutien à l’Ukraine réaffirmé

La réunion de Niigata, à laquelle ont également participé les banquiers centraux du G7 et les responsables de grandes organisations comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, a aussi abordé de nombreux autres dossiers, des inquiétudes sur le secteur bancaire à la lutte mondiale contre le réchauffement climatique. L’impasse actuelle des négociations à Washington sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine, qui fait craindre un défaut de paiement inédit des Etats-Unis dès cet été, a aussi plané sur la réunion de Niigata, sans en être un sujet officiellement débattu.

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