Présidentielle 2022 : Le Pen en tête dans 57,12% des communes, contre 33,81% pour Macron

Les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle, publiés par le ministère de l’Intérieur ce lundi après-midi, fixent définitivement le score des candidats. Emmanuel Macron est arrivé en tête dimanche avec 27,85% des votes exprimés, devant Marine Le Pen (23,15%) qu’il affrontera au second tour, et Jean-Luc Mélenchon, éliminé malgré ses 21,95%. Si on s’intéresse aux votes par commune, Marine Le Pen (RN) est gagnante dans 20.036 communes (soit 57.12%) et Emmanuel Macron (LREM) dans 11.861 communes (soit 33.81%). Près de 13 millions d’électeurs ne se sont pas rendus aux urnes.

Dix-huit heures après les premières estimations dévoilées par les instituts de sondage et les médias, les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle ont été dévoilés par le ministère de l’Intérieur. Emmanuel Macron est arrivé en tête dimanche à l’issue du premier tour de la présidentielle avec 27,85% des votes exprimés, devant Marine Le Pen (23,15%) qu’il affrontera au second tour, et Jean-Luc Mélenchon, éliminé malgré ses 21,95%.

L’abstention a atteint 26,31% des inscrits, soit le plus haut niveau pour un premier tour d’une présidentielle après les 28,4% de 2002. Près de 13 millions d’électeurs sur 48,74 millions d’inscrits ont ainsi boudé les urnes dimanche. Ils sont également 543.650 à avoir voté blanc (1,12% des inscrits), et 237.004 bulletins nuls (0,49%).

Marine Le Pen en tête dans 20.000 communes de France

Marine Le Pen (RN) est arrivée en tête dans 20.036 communes (soit 57.12%) et Emmanuel Macron (LREM) dans 11.861 communes (soit 33.81%), sur un total de 35.080 communes. Derrière le trio de tête, aucun autre candidat n’a réussi à franchir la barre des 10% des exprimés. Eric Zemmour, 4ème, a obtenu 7,07%. Viennent ensuite Valérie Pécresse (4,78%) et Yannick Jadot (4,63%) qui terminent même sous la barre des 5%, cruciale pour le remboursement des frais de campagne.

Dans les métropoles, où la densité démographique est bien plus élevée, le candidat-président Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon arrivent en tête.

Rembourser les frais de campagne

La candidate des Républicains ainsi que celui représentant le parti Europe-Ecologie Les Verts ont annoncé ce lundi matin faire appel à leurs électeurs pour couvrir leurs frais de campagne. Valérie Pécresse demande une contribution populaire de l’ordre de 7 millions d’euros. 5 millions ont été empruntés personnellement par la candidate perdante.

« La situation est critique et il nous manque 7 millions d’euros, dont 5 millions d’euros que j’ai emprunté à titre personnel. Je lance un appel national aux dons. Il en va de la survie de la droite républicaine », estime-t-elle dans un tweet.

De son côté, EELV doit trouver deux millions d’euros en cinq semaines sous peine de voir le parti disparaître. « La situation est critique, le fait de rater la barre des 5% nous met dans une très très grande difficulté, explique Julien Bayou sur France Inter. On avait fort heureusement baissé la voilure et dépensé moins que ce que nous avions prévu », a-t-il ajouté, évoquant des dépenses pour la campagne de premier tour « aux alentours de 6 millions d’euros […] Dans l’immédiat, nous avons une échéance majeure à la fin du mois de mai et donc nous devons trouver 2 millions d’euros dans les cinq semaines qui viennent », explique le secrétaire national du parti.

Des partis en difficultés financières

Le ministère de l’Intérieur a également communiqué sur les résultats définitifs des autres candidats : Jean Lassalle (3,13%), Fabien Roussel (2,28%) et Nicolas Dupont-Aignan (2,06%) devancent Anne Hidalgo (1,75%), tandis que Philippe Poutou (0,77%) et Nathalie Arthaud (0,56%) terminent aux deux dernières places.

Après cette lourde défaite électorale de la candidate socialiste Anne Hidalgo, Olivier Faure, premier secrétaire du parti affirmait que le risque de banqueroute n’existait pas pour la formation historique. « Nous n’avons pas eu recours à un emprunt, affirme-t-il sur franceinfo ce lundi matin. Nous avons autofinancé la campagne et donc il n’y a pas de dette à rembourser. Les appels aux dons sont toujours nécessaires parce que cela permettrait d’avoir des permanents, d’avoir des gens qui peuvent nous aider à reconstruire. Mais il n’y a pas de faillite comme beaucoup l’auraient souhaité. ».

Rappelons enfin que tous les candidats bénéficieront d’un remboursement minimum de 800.000 euros même ceux qui n’ont pas atteint la barre des 5%. Un montant qui comprend notamment les dépenses liées à l’impression et la distribution des professions de foi du candidat ainsi que les frais de la campagne à la télévision et à la radio. Ce n’est qu’après l’élection que la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP) fait les comptes en fonction des dépenses validées par les différents candidats.

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