Emmanuel Macron a été reconduit à la tête de l’Etat avec 58,2% des voix, devant Marine Le Pen, devenant ainsi, à 44 ans, le premier président à être réélu, hors cohabitation, depuis l’adoption du vote au suffrage universel direct en 1962.
21h42 : Allocution d’Emmanuel Macron
« Après cinq années de transformation, d’heures heureuses et difficiles, ce jour du 24 avril 2022, une majorité d’entre nous a fait le choix de me faire confiance pour présider notre République durant les cinq années à venir. Je veux remercier l’ensemble des militants, des volontaires, des compagnons de route et élus qui depuis le début m’accompagnent et ont rendu cette élection possible. Je sais que vous n’avez pas ménagé vos efforts. C’est en frappant au cœur que vient la vérité. Je sais ce que je vous dois », a-t-il commencé.
« Je veux remercier l’ensemble des Français et des Français qui au premier puis au deuxième tour m’ont accordé leur confiance pour faire advenir une France plus indépendante, et une Europe plus forte, et grâce à des investissements, des progrès pour chacun, et faire de la France une grande nation écologique. Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté pour moi ,non pas pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage contre l’extrême droite. Je veux les remercier et leur dire que ce vote m’oblige, je suis dépositaire de leur engagement, de leur respect de la République et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines. Je pense aussi à tous les compatriotes qui se sont abstenus, leur silence auquel nous devrons aussi répondre. Je pense enfin à ceux qui ont voté pour Madame Le Pen (…) Je ne suis plus le candidat d’un camp mais le président de tous », a-t-il déclaré en promettant « cinq années de mieux ». Et d’ajouter :
« Vous avez fait le choix d’un projet humaniste, ambitieux pour l’indépendance de notre pays, pour l’Europe, un projet social et écologique, un projet fondé sur le travail et la création, un projet de libération de nos forces académiques, culturelles, entrepreneuriale ».
« Ce projet, je veux le porter avec force pour les années qui viennent en étant aussi dépositaire des divisions qui se sont exprimées et des différences et en veillant chaque jour au respect de chacun, en œuvrant pour une société plus juste et une égalité entre les femmes et les hommes. Pour cela, il faudra être ambitieux et exigeant. Nous traversons des temps tragiques où la France se doit de montrer la clarté de ses choix et de bâtir la force dans tous les domaines. Il faudra être bienveillant et respectueux car notre pays est pétri de tant de doutes, de divisions. Il faudra être fort mais nul ne sera laissé au bord du chemin.
Les années à venir ne seront pas tranquilles, mais elles seront historiques, et ensemble nous aurons à les écrire pour nos futures générations. Mes chers compatriotes, c’est avec ambition et bienveillance pour notre pays, pour nous tous, que je veux aborder à votre côté, un quinquennat collectif avec une méthode refondée, au service de notre pays, de notre jeunesse.
21h30 – Le président Emmanuel Macron est arrivé au Champ de Mars. Entouré d’une dizaine d’enfants, au son de l’Ode à la joie de Beethoven et au bras de son épouse Brigitte Macron. Il va prendre la parole d’ici quelques instants. L’image se veut radicalement différente de celle de son élection en 2017. Le néo-candidat avançait alors seul sur sous les arcades du palais du Louvre, avant de rejoindre l’estrade dominant la Pyramide de Louvre. Seul élément similaire, l’Ode à la joie. L’hymne européen avait également résonné lors de la première élection de Français Mitterrand.
21h15 : Trois millions de voix (pour le RN), c’est une progression considérable, il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir » (Grégory Doucet, Maire EELV de Lyon)
A Lyon, le maire EELV Grégory Doucet aux manettes de la troisième ville de France a lui aussi évoqué « un soulagement ». « Il fallait impérativement cela pour qu’il puisse y avoir une continuité de nos institutions ». Il a cependant appelé à « l’humilité dans la mesure où l’on voit encore l’extrême-droite a encore progressé dans notre pays. En 2002, Jean-Marie Le Pen n’arrivait pas à atteindre 6 millions de voix. En 2017, Marie Le Pen était à 10 millions et aujourd’hui, il semblerait qu’elle soit proche de 13 millions. 3 millions de voix, c’est une progression considérable, il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir ».
Après avoir passé un quinquennat « où beaucoup de colères se sont exprimées, et ont grandi avec cette promesse qui avait été faite au début du mandat de lutter contre l’extrême droite, cette promesse n’a pas pu être honorée », Grégory Doucet a fustigé « la façon de gouverner d’Emmanuel Macron qui a suscité davantage de colère » et qui n’a pas réussi à rallier autant de bulletins qu’en 2017, selon les premiers résultats provisoires communiqués ce soir. « C’est dire le peu d’adhésion qu’il y a à son projet ». Le maire EELV de Lyon appelle lui aussi à la constitution « d’un rassemblement pluriel du mouvement des écologistes et de la gauche », « derrière Jean-Luc Mélenchon qui s’est imposé comme le leader à gauche lors de ces présidentielles ». C’est cette alliance qui pourra redonner espoir, car il faut mettre un terme à cette colère et la traduire en vote d’adhésion et d’espoir », a estimé Grégory Doucet.
21h13 : Charles Michel, président du Conseil européen
Chaleureux bravo cher @EmmanuelMacron En cette période tourmentée, nous avons besoin d’une Europe solide et d’une France totalement engagée pour une Union européenne plus souveraine et plus stratégique.
21h05 -Daniel Cohn-Bendit : « Emmanuel Macron n’a pas été élu sur son programme »
« L’arrogance de dire qu’on a toujours raison, ce n’est pas que Macron, c’est Marine Le Pen et Mélenchon aussi, ils sont tous pareils »
21h04 Sandrine Rousseau, candidate à la primaire d’EELV
« Est ce que Macron a conscience qu’il a été élu avec des voix de gauches ? Et va-t-il infléchir sa politique »
21h00 : Robert Ménard, maire de Béziers, soutien de Marine Le Pen
« Dire que Marine Le Pen est raciste, est une imbécilité (…) J’étais le seul type de droite à soutenir Monsieur Macron sur le pass sanitaire (…) mais j’attends qu’on soit respectueux des gens, les gens qui votent pour Marine Le Pen ne sont pas des racistes, ce sont des gens perdus, des laissés pour compte, le vote pour Marine Le Pen reflète cette attente… »
21h00 : Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des finances, au micro de France 2, présent au champs de Mars, où le président de la République va s’exprimer.
« Emmanuel Macron à l’élan, une légitimité solide. Le choix des Français signifie qu’ils ont voulu donner un mandat fort au Président de la République. Pour autant, il y a des millions de Français qui ont exprimé des préoccupations fortes. C’est notre responsabilité de les entendre. »
20h50 : Jordan Bardella, président du Rassemblement national par intérim
« Nous n’allons pas nous enfermer dans une alliance avec Reconquête », a-t-il déclaré en réponse à la proposition d’Eric Zemmour de constituer un bloc national pour les élections législatives.
20h43 : Eric Zemmour, président de Reconquête
Arrivé à la quatrième place au premier tour avec plus de 7% des voix, il a déclaré : « Les amoureux de la France ont perdu. Emmanuel Macron est réélu alors qu’il a fait un rejet massif sur sa personne (…). Hélas, hélas, hélas, c’est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen. » Il a appelé à « l’union nationale » pour former un « bloc national », contre le bloc « islamo-gauchistes » autour de Jean-Luc Mélenchon et « le bloc macroniste » autour du chef de l’Etat. « Ces deux blocs s’organisent, se battent déjà et il n’y aura qu’un seul perdant : la France », a-t-il dit.
20h37 : Adrien Quatennens, députée La France Insoumise.
« Aucune des grandes questions sociales, démocratiques et écologiques n’ont été traitées pendant l’entre deux tours et pendant la campagne. Mais la nouveauté du scrutin, c’est la constitution d’un pôle populaire autour de Jean-Luc Mélenchon. Plus que jamais, ces élections législatives vont fonctionner comme un troisième tour. C’est le sens des propos de Jean-Luc Mélenchon qui appelle à le porter au poste de Premier ministre. A ceux qui ont la gorge serrée depuis 15 jours, c’est désormais le temps de l’action, nous pouvons y arriver. »
20h 35 : Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, sur Twitter
Cher @EmmanuelMacron, toutes mes félicitations pour votre réélection à la présidence de la République. Je me réjouis de pouvoir continuer notre excellente coopération. Ensemble, nous ferons avancer la France et l’Europe
20h32 : Manuel Valls, ancien premier ministre sous François Hollande et soutien d’Emmanuel Macron.
« Je suis convaincu que le Président de la République a intégré le message du premier tour. Le second mandat doit être marqué par un pacte social et un pacte démocratique. Il y a l’abstention, le vote blanc et une explosion du paysage politique. Il ne l’ignore pas. Sur tous ces sujets, il faudra faire autrement. Il y a aussi un vote d’adhésion pour Emmanuel Macron, même si Marine Le Pen a fait un résultat majeur. »
20h27 : Ségolène Royal appelle les gauches à se rassembler derrière Mélenchon
« Je pense que la recomposition de la gauche, des humanistes, ceux de la génération climat. Cette recomposition doit se faire autour de celui qui est en tête, et pour lequel les gauches ne se sont pas rassemblés. Le rassemblement est difficile à gauche. Nous avons été privés de peu de la victoire, car Mélenchon aurait pu porter cette espérance. Ceux qui se sont prononcés à gauche après le premier tour pour faire barrage aurait pu le faire avant. »
20h22 : Jean-Luc Mélenchon Le troisième homme de la présidentielle, fort de 22% des voix au premier tour, s’est exprimé ce dimanche soir.
« Madame Le Pen représentait à peine plus du tiers des électeurs inscrits. Marine Le Pen est battue. La France a refusé de lui confier son avenir, c’est une très bonne nouvelle pour l’unité du pays. Monsieur Macron est le président le plus mal réélu de la Vè République (…) « Le troisième tour commence ce soir. Un autre monde est encore possible (..) vous pouvez battre Emmanuel Macron et choisir un autre chemin », a-t-il dit en appelant à la mobilisation et en confirmant sa candidature au poste de Premier Ministre.
20h15 : Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national.
« Un grand vent de liberté aurait pu se lever sur le pays », a-t-elle estimé en préambule de son discours. « Je respecte le sort des urnes, en dépit de techniques violentes et déloyales. Avec plus de 42% des voix (portées sur son bulletin, NDLR), c’est en lui-même une éclatante victoire (…) « Des millions de nos compatriotes ont fait le choix du camp national et du changement. Mes remerciements vont aux compatriotes de province et des campagnes et d’Outre-mer qui m’ont largement placé en tête (…), cette France trop oubliée. Nous ne l’oublierons pas », a poursuivi Marine Le Pen.
La candidate battue a annoncé vouloir « poursuivre son engagement à défendre les Français avec la même détermination ». A ce titre, Marine Le Pen vient de lancer la campagne du rassemblement aux élections législatives. « Face à ceux qui prétendent être demain l’opposition et qui ont contribué à réélire Emmanuel Macron, nous serons les seuls avec une sincérité intacte. Je lance la bataille des législatives avec Jordan Bardella. Il n’y a pas de fatalité quand les Français déjouent les pronostics. »
« Jamais je n’abandonnerai les Français » (…) La partie n’est pas tout à fait jouée.
20h07 : Louis Aliot, maire de Perpignan
« Je redoute le troisième tour social qui se fera dans les rues. Je veux remercier les 15 millions d’électeurs qui se sont portés sur le bulletin de Marine Le Pen. Ce soir, il y a n’y a pas 42% de la France qui est d’extrême droite. Cela va entraîner une recomposition de l’échiquier politique. »
20h05 : Eric Dupont-Moretti se projette sur les législatives
« L’extrême droite ne s’est pas pas emparée de ce pays, s’est exprimé au micro de France 2 Eric Dupont-Moretti, le ministre de la Justice. « Il y a maintenant les législatives. Certains ont commencé les législatives avant le deuxième tour. Maintenant, c’est projet contre projet.«
20h05 : Olivier Véran « Il n’y aura pas de continuité dans la façon de mener la vie politique », « il faut changer de méthode » (BFM)
20h02 : Le candidat Europe-Ecologie Les Verts, Yannick Jadot, éliminé au premier tour, a salué la victoire d’Emmanuel Macron, réélu ce dimanche pour un second mandat présidentiel.
« Merci à toutes celles et ceux qui ont fait barrage à l’extrême droite. Le pire est évité mais le pays est plus divisé que jamais, a tweeté le député européen. Aux législatives, construisons le meilleur : l’alternative pour le climat, la justice sociale et la démocratie. Tout reste à faire.
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Emmanuel Macron, acte II. Le président candidat a été reconduit à la tête de l’Etat avec 58,2% des voix, devant Marine Le Pen, devenant ainsi, à 44 ans, le premier président à être réélu, hors cohabitation, depuis l’adoption du vote au suffrage universel direct en 1962.
Cette réélection représente la continuité, même si le président-candidat a promis de se renouveler en profondeur, assurant vouloir placer l’écologie au cœur de son second – et dernier – mandat. Pour rappel, en 2017, au terme d’un deuxième tour sans autre suspense que l’ampleur de son score, Emmanuel Macron avait recueilli 66,1% des voix.
Président des riches
Pour contrer son adversaire, Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour (27,85%) avec plus de quatre points d’avance sur Marine Le Pen, a réactivé le « front républicain » qui semble toutefois avoir perdu de sa vigueur par rapport à 2017 et 2002. La candidate du Rassemblement national (RN) a en effet su se forger une image moins clivante, affaiblissant le « front républicain » tout en trouvant dans la question du pouvoir d’achat menacé par l’inflation un angle d’attaque efficace pour réactiver l’image de « président des riches » d’Emmanuel Macron.
Au terme d’un quinquennat marqué par une succession de crises sociales (mouvement des « gilets jaunes » puis opposition à la réforme des retraites), sanitaire (pandémie de COVID-19) et sécuritaires (attentats islamistes et guerre en Ukraine), le chef de l’Etat ne promet plus de « renverser la table » mais au contraire de « protéger » les Français face aux menaces en tout genre.
Mais ni sa politique de « quoi qu’il en coûte » en réponse à la crise sanitaire, ni le début de revalorisation de certains salaires, notamment pour les professionnels de santé, ni la baisse des impôts ou du chômage qu’il a tenté de mettre en avant pendant la campagne, n’ont entamé la profonde défiance voire aversion qu’il suscite chez des millions de Français. Non seulement chez les électeurs de Marine Le Pen, qui a obtenu 23,15% des suffrages exprimés au premier tour, mais aussi chez ceux des candidats d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon (21,95%), d’extrême droite Eric Zemmour (7,07%) et même de l’écologiste Yannick Jadot (4,63%). Soit environ la moitié du corps électoral appelé à se prononcer à nouveau ce dimanche, lors de ce que les deux candidats ont présenté comme un « référendum » sur leur personnalité et leurs idées.
Dans ce contexte, handicapé par son image, son bilan dans certains domaines, comme la sécurité, et un programme dont les Français ont surtout retenu le projet de report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, le président sortant s’est employé à « rediaboliser » l’extrême droite. Entré très tardivement en campagne, officiellement en raison de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a sillonné la France entre les deux tours pour se mettre « à portée d’engueulade » des Français, mais il a surtout martelé la menace que représenterait selon lui une élection de Marine Le Pen. Menace d’une soumission de la France à la Russie, en raison des liens entre la candidate du RN et Vladimir Poutine et de sa volonté de se mettre en retrait de l’Otan pour se rapprocher de Moscou, menace d’un « Frexit » déguisé du fait de sa volonté de transformer l’Union européenne en « Europe des nations », menace de dérive autoritaire d’une gouvernance par référendum, voire de « guerre civile » en raison de sa volonté d’interdire le port du foulard islamique dans l’espace public. A ces attaques, Marine Le Pen a répondu dans les derniers jours de campagne par une charge tout aussi virulente contre l' »arrogance » dont aurait fait preuve le président-candidat pendant leur seul débat télévisé, reflet selon elle du « mépris » qu’il a manifesté pendant cinq ans pour « le peuple », des « gilets jaunes » aux opposants au « pass vaccinal », des Français les plus modestes aux habitants des campagnes.
Inflation et pouvoir d’achat
Les défis sont nombreux. Emmanuel Macron devra composer avec situation économique compliquée, avec une croissance amputée par la guerre en Ukraine et une inflation en embuscade. Côté croissance, on risque de perdre cette année « 2 points de croissance par rapport aux 4% qu’on pouvait escompter », estime en effet Patrick Artus, chef économiste de Natixis.
Mais le plus gros risque pour l’économie, « à court terme, c’est l’inflation », assure Emmanuel Jessua, économiste à l’institut Rexecode. De 4,5% en mars, elle pourrait s’accélérer avec les pénuries liées au conflit, et affecter directement le pouvoir d’achat des plus modestes…
Les marges de manoeuvre sont limitées, alors que la crise sanitaire a creusé le déficit commercial (6,5% du PIB fin 2021) et la dette (112,9%). Cette dérive des finances publiques complique le financement des programmes des candidats (chiffré à 50 milliards par Emmanuel Macron. Surtout si la croissance ralentit du fait d’une hausse des taux par la BCE…
Le terrain économique et social s’annonce donc mouvant pour engager une éventuelle réforme des retraites, l’un des enjeux des années à venir.
La crise du Covid a mis en avant ces lignes de faille économiques, sanitaires, territoriales… contribuant à un malaise qui avait déjà explosé lors de la crise des « gilets jaunes ».
Ce quinquennat débute alors que le conflit en Ukraine s’installe dans la durée. Il pourrait durer jusqu’à fin 2023, selon Boris Johnson. Avec deux mois encore de présidence française du Conseil de l’UE, le prochain chef de l’Etat devra préserver l’unité affichée par les 27 depuis le début de conflit, mise à rude épreuve par la lancinante question des achats de gaz et de pétrole russes.
L’écologie au coeur du second mandat
L’écologie constitue l’un des enjeux de ce second mandat. Emmanuel Macron a d’ores et déjà promis de nommer un Premier ministre en charge de la planification écologique.
Alors que canicules et inondations se multiplient sous l’effet du réchauffement de la planète, un des défis sera réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 (par rapport à 1990), comme la France s’y est engagée dans le cadre des accords de Paris.
Cela passe par une décarbonation des transports, de l’agriculture, de l’énergie… d’autant que l’engagement devrait être relevé dans le cadre des nouveaux objectifs climatiques de l’Union européenne.
Selon le dernier rapport des experts climat de l’ONU (Giec) publié la semaine dernière, le monde a trois ans pour faire plafonner les émissions de gaz à effet de serre et espérer un avenir « vivable ».
Pour le groupe de réflexion I4CE, ce nouveau quinquennat s’ouvre avec une « double opportunité pour élaborer une véritable stratégie de financement de la transition : la loi de programmation des finances publiques et la loi de programmation énergie climat ».
Reportage notre correspondant