Les Ivoiriens ont voté, samedi, lors d’une élection présidentielle marquée par des incidents, notamment dans certains fiefs de l’opposition. Le dépouillement est en cours et le taux de participation sera déterminant pour savoir dans quelle mesure l’appel au boycott émanant de l’opposition a été suivi . Les résultats du scrutin doivent être annoncés avant mardi.
Pour l’opposition, il n’y a pas eu d’élection, samedi 31 octobre, en Côte d’Ivoire.
Du côté du parti présidentiel on se réjouit, au contraire, du déroulement de la journée électorale. « Nous avons notre première victoire. L’élection présidentielle s’est tenue », a affirmé Adama Bictogo, un cadre du RHDP.
Les Ivoiriens dans l’attente
Alors que le dépouillement se termine ce dimanche matin dans la plupart des bureaux de vote et que les résultats sont acheminés vers la Commission électorale indépendante (CEI), le bilan des violences à Abidjan, dans centre-est et le centre-ouest du pays reste difficile à mesurer. Cependant, l’opposition comme le pouvoir ont évoqué des « morts ».
À Abidjan, l’équipe de France 24 a pu observer que le calme règne dans les rues de la capitale ivoirienne. « Les commerces de proximité sont fermés ce qui est inhabituel un dimanche, mais les gens se sont ravitaillés, quand ils ne sont pas retournés dans leur village, inquiets que le scénario de la crise post-électorale de 2010 puisse se rejouer », constate Meriem Amellal. Cette crise avait fait 3 000 morts à la suite du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara.