Sénégal : une série de mesures pour une reprise économique post-Covid 19

Le Sénégal à travers  le ministère de l’Economie et du plan et de la coopération a établi un plan d’action, défini sur 10 piliers pour assurer la relance économique en 2021.

Il s’agit de parachever la réforme sur les contrats de partenariat public -privé (PPP), composante importante de la commande publique. De renforcer  le  suivi du cadre macroéconomique et de la veille économique ainsi que l’animation de l’activité économique. Entre autres  la vulgarisation et le suivi de la mise en œuvre du Programme d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A).

C’est à l’issue d’une séance plénière, tenue  lundi 7 décembre, à l’assemblée nationale (consacrée au vote du budget 2021 dudit ministère), que les programmes ont été présentés aux parlementaires. Dans son allocution, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott,  a indiqué que le budget de son département s’articule autour de 2 programmes  phares.

Le premier concerne une économie compétitive créatrice d’emplois. Le deuxième, une coopération du secteur privé  et des partenariats publics privés (PPP). Ces deux programmes de métiers, au cœur du PAP2A,  souligne-t-il, convergent  vers la création de richesse partagée et d’emplois.

Apportant des éclaircissements sur l’extraversion de l’économie sénégalaise, l’argentier a été catégorique, elle n’est pas contrôlée par les  étrangers. Se basant sur les statistiques de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), le ministre a révélé qu’en 2018, sur toutes les grandes entreprises, dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard (1,8 million de dollars), sur 100  entreprises, 26 seulement sont contrôlés par les privés internationaux.

Le privé national à travers des hommes et des femmes d’affaires, contrôle 74% des entreprises. Ces entreprises locales ont généré plus de 1368 milliards de FCFA (2,5 milliards de dollars) de valeur ajoutée. Sur ce montant total, 525 milliards (970,6 millions de dollars)  ont été utilisés pour payer des salaires  et des cotisations sociales pour  des travailleurs de ce pays. Sur la même période, toutes les entreprises étrangères (capitaux détenues par des étrangers) ont payé un total de dividendes de 229 milliards (423,3 millions de dollars). Sur une valeur ajoutée de 1368 milliards (2,5 milliards de dollars), seuls 100 milliards (184,8 millions de dollars)  sont sortis du pays en dividendes, représentant moins de 10%, a-t-il révélé.

Pour rappel, le budget 2021 du ministère  a été arrêté à un montant global de 92.327.581.584 francs CFA  (170,7 millions de dollars) en autorisations d’engagement. Ainsi, un montant de 54.785.506.682 francs CFA  (101,2 millions de dollars) en autorisation d’engagement  sera dédié au programme de coopération, du développement des partenariats publics-privés (PPP) et du secteur privé.

Une somme de 33.728.505.646 francs CFA (62,3 millions de dollars) sera allouée au programme qui prendra en charge l’économie productive, compétitive et créatrice d’emplois. Et enfin, une enveloppe de 3.813.569.256 francs CFA (7 millions de dollars) servira à piloter la gestion et coordination administrative.

Par Ibrahim Jr Dia

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