Les dirigeants de l’UE et de l’UA se réuniront à l’occasion du sixième sommet Union européenne‑Union africaine, qui se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 février. Les conséquences de la pandémie et du changement climatique seront au centre de ces échanges.
Le sixième sommet Union européenne-Union africaine se tiendra les 17 et 18 février à Bruxelles. Les dirigeants des deux continents se rencontrent pour renouveler leur partenariat sur les thèmes tels que le commerce, l’agriculture, la santé et la lutte contre le réchauffement climatique.
Ils devraient également discuter des outils et solutions permettant de promouvoir la stabilité et la sécurité grâce à une architecture renouvelée pour la paix et la sécurité.
Toutefois, près de cinq ans après le dernier sommet, le monde n’est plus tout à fait le même. Les conséquences de la pandémie et du changement climatique seront au centre de ces échanges.
Une plus grande prospérité est le principal objectif poursuivi par les dirigeants africains et européens, alors qu’ils peaufinent les détails de leur stratégie commune pour 2030.
Lors de la dernière visite au Sénégal de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, le président de l’Union africaine et du Sénégal Macky Sall a exposé les piliers de ce partenariat :
« Notre ambition commune, Africains et Européens, pour ce sommet, c’est de parvenir à un partenariat rénové, modernisé et davantage orienté vers l’action. »
150 milliards d’euros pour l’Afrique d’ici 2030
Ursula von der Leyen a annoncé à Dakar que l’Europe comptait mobiliser plus de 150 milliards d’euros d’investissements en Afrique dans les prochaines années.
Global Gateway est censé mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros de fonds publics et privés d’ici à 2027 dans des projets d’infrastructures à travers le monde. Sa déclinaison pour l’Afrique fixe plutôt l’horizon à 2030, indique un document rendu public par la Commission européenne.
L’argent ira aux énergies renouvelables, à la réduction des risques de catastrophe naturelle, à l’accès des Africains aux réseaux internet, aux transports, à la production de vaccins ou à l’éducation, dit le document.
« Il y aura des subventions et des prêts, mais nous travaillons également pour obtenir une contribution du secteur privé pour la mise en place de ces mesures. L’idée est d’avoir un projet concret et tangible » explique Jutta Urpilainen, la Commissaire européenne en charge des partenariats internationaux.
République démocratique du Congo : un pays avec un grand potentiel
La République démocratique du Congo est un acteur clé dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. Ce pays dispose d’une population jeune et dynamique, et possède également d’importantes ressources minérales. Mais selon Anafak Japhet, professeur de relations internationales à l’Université de Yaoundé, il en faut davantage pour maximiser tout ce potentiel :
« Ce sont les technologies européennes, avec les compétences européennes qui continuent à se déployer en Afrique sans former la main-d’œuvre locale, sans transférer la technologie sur le plan local, donc le succès de la RDC passe par deux choses: le transfert des technologies et la formation des cadres. »
Le développement des industries et des technologies locales est également au cœur de la vision de l’Afrique pour les années à venir. Cette ambition sera non seulement bénéfique pour la population locale, et améliorera les relations du continent avec le reste du monde.
Charles B