Le président Idriss Deby Itno a annoncé la mise en place du Conseil Présidentiel pour l’Amélioration du Climat des Affaires au Tchad (CPACAT) dont l’objectif est de faire du Tchad, une destination attractive pour les investisseurs.
Le moment était solennel, celui de la présentation des vœux du nouvel an le 6 janvier 2021 lorsque le chef de l’Etat a officiellement annoncé la création de cet organisme censé booster les investissements au Tchad et poser les jalons de son émergence économique. Une structure dont la mise sur pied est une réponse aux doléances exprimées en avril 2017 par les opérateurs économiques lors du forum de la Semaine Nationale pour la Relance de l’Economie (SNRE).
Dans la pratique, le Conseil est une instance supérieure placée sous la responsabilité directe du président de la République, chargé de veiller à l’amélioration du climat des affaires dans le pays. Cet accélérateur de prise de décision permet de contribuer à la mobilisation de l’investissement privé pour la relance de l’économie, et plus spécifiquement, approuve le plan d’actions visant à l’amélioration de l’environnement des affaires.
Selon la Banque mondiale, le nombre de personnes pauvres a augmenté de 4,7 millions en 2011 à environ 6,5 millions de Tchadiens en 2019, alors qu’en 2018, 42 % de la population vivaient en dessous du seuil national de pauvreté. Certes, le boom pétrolier des années 2000 a vu son PIB par habitant augmenter de 497 dollars environ, à près de 823 dollars en 2017.
Avec un taux de croissance de 2,4 % en 2018 et 3,2 % en 2019, le Tchad risque malheureusement de replonger dans la récession à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19 qui pourrait entrainer une contraction de l’économie projetée à 0,2 % en 2020 par rapport au taux de croissance de 4,8 % prévu avant la pandémie.
Dans cet environnement économique difficile, le (CPACAT) est attendu sur le terrain, au moment où le pays a besoin d’une forte présence du secteur privé pour susciter les investissements et doper la consommation, afin de retrouver le chemin de la croissance.
Par Achille M Pibasso