L’incidence de la pauvreté se situe à 45,5% en 2019 selon les données publiées le 29 octobre 2020 par le gouvernement togolais. Le seuil de pauvreté national est de 273 628,3 F CFA par personne et par an, selon la même source.
Il s’agit des résultats d’une enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages, présentés par le ministre Sani Yaya de l’Economie et des Finances. Selon l’ancien banquier, cette Enquête organisée dans le cadre du Programme Statistique Régional (PSR) 2015-2020 de l’UEMOA vise à fournir des données pour le suivi et l’évaluation de la pauvreté et des conditions de vie des ménages tout en les rendant comparables dans les Etats membres de l’Union.
En 2015, l’incidence de la pauvreté était de 51,1%, contre 58,7% en 2011 et 61,5% en 2006. « Même si des défis restent encore à relever, ces évolutions positives 2006 traduisent la pertinence des politiques publiques mises en œuvre par le gouvernement », s’est félicité Sani Yaya. D’après les résultats de l’enquête, la région des Savanes – située au grand nord et frontalière au Burkina Faso – connaît l’incidence la plus élevée avec une proportion de 65,1%, contre 22,3% pour l’agglomération de Lomé qui connaît l’incidence la plus basse.
En rappel, la première édition du Programme d’harmonisation et de modernisation des enquêtes des conditions de vie de ménages (PHMECV) publiée en juillet 2020 par les services de l’UEMOA indiquait que la moitié (50,4%) de la population togolaise vivait en dessous du seuil international de pauvreté monétaire modérée. Au classement des meilleurs élèves, le pays est 5e derrière le Sénégal (32,6%), la Côte d’ivoire (33,5%), le Bénin (47,5%) et le Mali (47%), et devant le Niger (75,5%), le Burkina (63%) et la Guinée Bissau (56,2%).
Source Gouvernement