Wall Street dans le rouge, incertitudes sur les sanctions contre Moscou

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi mais la séance pourrait être volatile, les investisseurs peinant à évaluer l’impact de la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des deux régions séparatistes pro-russes en Ukraine et la portée d’éventuelles sanctions occidentales.

Dans les premiers échanges, l’indice Dow Jones perd 306,9 points, soit 0,9%, à 33.772,28 points et le Standard & Poor’s 500, plus large, recule de 0,65% à 4.320,49 points.

Le Nasdaq Composite cède 0,77%, soit 104,52 points, à 13.443,54.

La Russie devrait faire l’objet ce mardi de nouvelles sanctions des pays occidentaux après que le président Vladimir Poutine a reconnu la veille l’indépendance de deux régions séparatistes de l’est de l’Ukraine et annoncé le déploiement sur place de soldats de « maintien de la paix », accentuant les craintes d’une guerre majeure en Europe.

Avant l’ouverture de Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais affichaient une baisse de plus de 1%, mais au fil de la journée leurs pertes se sont tassées.

« La volatilité est la seule chose qui semble être certaine sur les marchés à l’heure actuelle », commente Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Son indice CBOE, également appelé « indice de la peur », avance de 7% à 29,7 points bien au-dessus de sa moyenne à long terme fixée à 20 points.

Aux valeurs, le secteur du tourisme souffre avec notamment un repli de 1,4% de l’indice du transport aérien. American Airlines et Delta Air Lines perdent respectivement 1,8% et 2%, tandis que les croisiéristes Norwegian Cruise Line, Royal Caribbean Cruises et Carnival reculent de 1,8% à 2,7%. Le site de voyages Tripadvisor (-1,7%) et l’opérateur de casinos Wynn Resorts (-2,5%) sont également dans le rouge.

La menace de sanctions américaines contre Moscou affecte les fabricants de semi-conducteurs Nvidia (-1,8%), Intel (-1%) ou Qualcomm (-0,9%) car leurs exportations vers la Russie pourraient être bloquées.

Les groupes pétroliers et gaziers tels qu’Exxon Mobil (+1,5%), Chevron (+1,1%), Marathon Oil (+4%) ou Devon Energy (+1,8%) profitent en revanche de la flambée des cours du brut, le Brent étant proche de 100 dollars le baril en réaction aux derniers développements de la crise ukrainienne.

Dans les publications trimestrielles, les résultats du géant des magasins de bricolage Home Depot (-4,7%) et de la chaîne de grands magasins MACY’S (+6%) sont diversement accueillis.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)

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