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On entre dans le « money time » des négociations. Alors que Donald Trump a menacé de « passer à autre chose » si les discussions avec l’Ukraine et la Russie pour mettre fin au conflit ne progressent pas, une nouvelle réunion se tient à Londres à Londres ce mercredi. Selon les médias anglo-saxons, Washington pourrait faire à Kiev une « offre finale » qui comprendrait des concessions sans précédent.
Selon le Financial Times, Vladimir Poutine aurait proposé d’arrêter la guerre sur les lignes de front actuelles contre une reconnaissance officielle des États-Unis du contrôle russe de la Crimée et la garantie que l’Ukraine ne rejoigne pas l’Otan.
Des gains territoriaux entérinés
Selon le site Axios, Donald Trump aurait accepté ces deux points. Sa proposition d’une page comprendrait une reconnaissance officielle, dans le droit, de l’annexion de la Crimée, et entérinerait « de facto » les gains territoriaux de Moscou dans quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine : Louhansk, Donetsk, Zaporijia et Kherson. Poutine renoncerait à un contrôle total de ces « oblasts » qu’il n’a pas réussi à obtenir par les armes.
Donald Trump proposerait également une levée des sanctions économiques en place depuis 2014 et une coopération énergétique et industrielle entre les États-Unis et la Russie.
Des concessions mineures à l’Ukraine
L’offre américaine comprendrait un retrait russe de la portion de la région de Kharkiv occupée. Les garanties sécuritaires « robustes » restent floues mais incluraient une force principalement européenne. La centrale nucléaire de Zaporijia resterait officiellement en territoire ukrainien mais sous contrôle américain.
Zelensky a indiqué qu’il n’avait pas reçu de proposition officielle mais répété que l’Ukraine excluait de « reconnaître l’occupation de la Crimée. C’est notre territoire, il n’y a pas de discussion possible ». Le président ukrainien se dit prêt à des négociations directes avec Vladimir Poutine une fois un cessez-le-feu en place.
Marco Rubio absent à Londres
Comme à Paris la semaine dernière, les discussions à Londres auront lieu ce mercredi entre des représentants ukrainiens, américains, français et britanniques. Mais alors qu’ils devaient y participer, le secrétaire d’État Marco Rubio et Steve Witkoff ne seront finalement pas là ? Washington sera représenté par son envoyé spécial pour l’Ukraine, le général Keith Kellogg. Steve Witkoff, lui devrait à nouveau se rendre en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine d’ici la fin de la semaine.
Article de Par Philippe Berry