Salon du Bourget : des stands israéliens d’armement interdits d’accès sur décision du gouvernement français

Retournement de situation au Salon international du Bourget, qu’Amnesty International avait rebaptisé « Salon du Génocide ». Au dernier moment, alors que le salon international de l’armement s’ouvrait ce lundi matin, des stands israéliens d’armement ont été interdits d’accès, sur décision du gouvernement.

Lors de l’inauguration par François Bayrou, les élus du département ne l’ont pas accueilli, comme le veut la tradition, en signe de protestation contre la présence d’entreprises israéliennes. Neufs stands sont venus d’Israël.

« Alors que les révélations de transferts d’armes vers Israël se multiplient, ouvrant la voie à de potentielles poursuites judiciaires pour complicité de crimes internationaux, le gouvernement français continue notamment – et en dépit de ses affirmations – à faire parvenir des composants de matériels de guerre pour fabriquer des armes en Israël », accuse l’ONG dans un communiqué.

« Les États qui continuent à l’heure actuelle de transférer des armes à Israël doivent savoir qu’ils violent leur obligation d’empêcher le crime de génocide et qu’ils risquent de devenir complices de ce crime. Les entreprises de l’armement n’échappent pas non plus à ce risque de complicité », écrit Amnesty, qui a lancé à l’occasion de l’ouverture du salon de l’aéronautique et de l’espace un faux site Internet intitulé « salon du Génocide ».

Plainte contre une entreprise française d’armement

Le Grand rabbin de France Haïm Korsia était en revanche présent pour l’accueil de François Bayrou, ainsi que plusieurs ministres, dont celui des Armées Sébastien Lecornu, un temps pressenti pour Matignon, et Éric Lombard (Économie), ainsi que le chef d’État-major des armées, Thierry Burkhard.

Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté la semaine dernière la requête d’associations qui lui demandaient de bannir les entreprises israéliennes du Bourget au nom du risque de perpétuation de « crimes internationaux ». L’exécutif français dément de son côté régulièrement les accusations d’ONG sur des livraisons à Israël d’armes autre que défensives ou destinées à la réexportation.

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) a déposé le 12 juin une plainte avec constitution de partie civile contre l’entreprise française d’armement Eurolinks et l’entreprise israélienne IMI Systems, notamment pour complicité de crimes contre l’humanité et complicité de génocide.

La première fournit des composants militaires, des maillons pour fusils-mitrailleurs, à la seconde, filiale d’Elbit Systems « connue pour être la plus grande entreprise d’armement d’Israël », selon la plainte.

Source Le Parisien

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