António Costa couronné par le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la paix 2024 en Côte d’Ivoire
Emmanuel Macron a déclaré jeudi que la réunion autour de lui entre les responsables de la diplomatie américaine et des émissaires britannique, allemand et ukrainiens avait permis d’avoir un « excellent échange » qui a permis de « converger » en faveur d’une « paix solide ».
Tous les acteurs ont pris date pour une nouvelle réunion, la semaine prochaine à Londres, a fait savoir l’Élysée. La France estime avoir « déclenché » un processus « positif auquel les Européens sont associés ».
« Je pense que tout le monde veut la paix, assurément, et une paix robuste et durable », avait dit le président français au début de cette rencontre à Paris, lors d’une journée rythmée par les entretiens sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie en présence notamment du chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et de Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump.
« Nous sommes arrivés à Paris avec un but en tête : définir des solutions concrètes pour terminer la guerre entre la Russie et l’Ukraine », et faire cesser « le bain de sang inutile », a posté sur X le secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Toutefois, depuis Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé l’émissaire américain Steve Witkoff, qui est présent à Paris avec Marco Rubio, d’avoir « adopté la stratégie russe ». Volodymyr Zelensky, avec qui Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone en amont des réunions, avait déjà appelé jeudi matin à faire « pression » sur le Kremlin pour « mettre fin à (la) guerre et garantir une paix durable ».
« La paix est possible », dit Rubio à Lavrov
Dans la foulée de ses réunions à Paris, Marco Rubio a appelé jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov, soulignant que « la paix est possible » si chacune des parties s’engagent à un accord. Il « a transmis à son homologue russe le même message que l’équipe américaine a communiqué à la délégation ukrainienne et à nos alliés européens à Paris : le président (Donald) Trump et les États-Unis veulent que cette guerre prenne fin et ont maintenant présenté à toutes les parties les grandes lignes d’une paix durable », selon un communiqué du département d’État.
Steve Witkoff, proche ami du président américain Donald Trump, est l’interlocuteur du président russe Vladimir Poutine dans les négociations de cessez-le-feu, et avait déjà été accusé par Kiev de reprendre les éléments de langage du Kremlin.
Des tacles de Moscou
Moscou, pour sa part, a accusé les Européens de vouloir « poursuivre la guerre » et a estimé que « de nombreux pays » tentaient de « perturber » le dialogue bilatéral renaissant entre Moscou et Washington. La Russie a également menacé l’Allemagne, faisant savoir que toute frappe sur des cibles russes avec des missiles de croisière allemands Taurus, que Berlin n’exclut plus de livrer à Kiev, serait considérée comme « une participation directe » à la guerre.
C’est dans ce climat tendu, et alors que la guerre continue à faire rage sur le terrain – dix personnes ont été tuées par des frappes russes en Ukraine jeudi- que les réunions se sont enchaînées à Paris.
Source le Parisien