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Charles BILE Paris, France — Ce week-end, la capitale française a vibré aux couleurs du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Des centaines de militants et sympathisants se sont rassemblés à l’appel du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, lors d’un meeting exceptionnel organisé dans une salle comble en banlieue parisienne. Objectif : afficher l’unité du parti et répondre avec fermeté aux critiques récentes de l’opposition ivoirienne à l’étranger.
Une mobilisation impressionnante
Sous les applaudissements nourris d’une foule conquise, les ministres TOURE Mamadou (Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique) et Belmonde Dogo (Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté) ont livré des discours offensifs, empreints de confiance et de détermination. Leur message était clair : le RHDP est prêt pour 2025 et l’opposition « ne fait que brasser du vent ».
« Ce que nous avons vu ici, à Paris, c’est la preuve que la diaspora reste profondément attachée au projet de développement initié par le Président Alassane Ouattara », a déclaré TOURE Mamadou sous les ovations. Il a notamment fustigé ce qu’il appelle « les campagnes de désinformation » menées selon lui par certains leaders de l’opposition en exil.
Une attaque directe contre les opposants
De son côté, Belmonde Dogo n’a pas mâché ses mots : « Ceux qui n’ont rien à proposer à la Côte d’Ivoire ne peuvent prospérer que dans la critique stérile. Pendant qu’ils parlent, nous agissons. » Elle a rappelé les avancées sociales et économiques réalisées sous la gouvernance RHDP, en particulier dans les domaines de l’inclusion, de la solidarité nationale et de la lutte contre la pauvreté.
Les deux ministres ont insisté sur la nécessité de vigilance à l’approche des élections présidentielles, appelant les militants à rester mobilisés face aux « manipulations et tentatives de division ».
Un coup de pression sur l’opposition
Ce rassemblement à Paris n’était pas qu’une démonstration de force : il s’agissait aussi d’une réponse politique calculée. L’opposition ivoirienne, active en France, y a récemment tenu plusieurs conférences dénonçant ce qu’elle qualifie de dérives autoritaires du pouvoir en place. En répliquant sur leur terrain, le RHDP montre qu’il entend occuper l’espace politique international sans laisser de vide.
Un signal fort à la diaspora
Au-delà de la confrontation politique, l’événement fut également l’occasion de réaffirmer les liens entre la Côte d’Ivoire et sa diaspora. TOURE Mamadou a promis une plus grande prise en compte des préoccupations des jeunes ivoiriens de l’étranger, notamment en matière d’emploi et d’investissement.
Ce meeting de Paris marque une nouvelle phase dans la stratégie de communication et de mobilisation du RHDP. En envoyant deux poids lourds du gouvernement affronter l’opposition en dehors des frontières nationales, le parti montre qu’il prend la bataille politique au sérieux, sur tous les fronts. Reste à savoir si cette dynamique saura se traduire dans les urnes en 2025.
Un ton direct et sans ménagement
Dans leurs interventions respectives, TOURE Mamadou et Belmonde Dogo n’ont pas fait dans la demi-mesure. Le président du plus vieux parti politique ivoirien, le PDCI-RDA, a été qualifié à plusieurs reprises de “menteur, menteur et menteur”. Les ministres ont accusé Tidjane Thiam de multiplier les contrevérités dans ses discours à l’international, en déformant la réalité socio-économique de la Côte d’Ivoire et en tentant de semer la discorde au sein de la diaspora.
« On ne peut pas prétendre vouloir diriger un pays en fuyant le débat sur le terrain. Qu’il rentre au pays ! Ses militants l’attendent là-bas, pas à Paris ou à Genève », a lancé TOURE Mamadou sous les acclamations de la salle.
Belmonde Dogo a enfoncé le clou : « On ne dirige pas un pays par visioconférence. L’heure est à l’action, pas aux calculs politiciens de l’exil. »
Une riposte ferme à l’opposition en exil
Ce rassemblement survient après plusieurs sorties médiatiques de leaders de l’opposition ivoirienne à l’étranger, notamment en France. Pour les cadres du RHDP, cette « politique de l’ombre » menée depuis l’extérieur ne fait que montrer la faiblesse de leurs adversaires.
« Pendant que certains passent leur temps à critiquer, nous construisons des écoles, des hôpitaux, des routes. C’est ça, la vraie politique », a martelé TOURE Mamadou, rappelant les acquis du régime Ouattara.
Le RHDP resserre les rangs à l’approche de 2025
À travers ce meeting à Paris, le RHDP envoie un message clair : le parti est en ordre de bataille pour 2025, aussi bien sur le territoire national que dans la diaspora. L’appel à la mobilisation a été lancé, avec un accent particulier sur l’unité et la vigilance face aux « manipulations » et « tentatives de déstabilisation ».
Un avertissement à Thiam ?
L’invitation ferme adressée à Tidjane Thiam de rentrer en Côte d’Ivoire prend des allures d’ultimatum politique. Pour le RHDP, il est temps que les acteurs majeurs de la scène politique ivoirienne jouent à découvert, sur le terrain national.
Thiam violemment pris à partie : “Qu’il rentre en Côte d’Ivoire !”
TOURE Mamadou n’a pas mâché ses mots à l’égard du président du PDCI-RDA, qualifié à plusieurs reprises de “menteur, menteur et menteur”. Selon lui, Tidjane Thiam s’emploie à manipuler l’opinion publique à l’étranger tout en évitant de confronter la réalité politique ivoirienne.
« On ne peut pas vouloir diriger un pays depuis l’étranger. Ses militants l’attendent en Côte d’Ivoire, pas dans les salons feutrés de Paris ou de Genève », a-t-il lancé sous les vivats des militants. Belmonde Dogo a ajouté : « La Côte d’Ivoire a besoin de leaders présents, pas de politiciens fantômes. »
Gbagbo tourné en dérision : “Il veut se battre ? Mais sait-il comment gagner une bataille ?”
Le ministre TOURE Mamadou s’est également attaqué à Laurent Gbagbo, leader du PPA-CI, qui a récemment affirmé sa volonté de “se battre” politiquement. Le ministre a ironisé sur cette déclaration en remettant en question le bilan chaotique de Gbagbo à la tête de l’État.
« Il dit vouloir se battre. Mais encore faut-il savoir comment gagner une bataille, surtout quand on se souvient dans quel état catastrophique il a laissé la Côte d’Ivoire. Gestion calamiteuse, division du pays, guerre civile… voilà son héritage ! »
Cette pique n’a pas manqué de déclencher des applaudissements nourris, tant dans la salle que sur les réseaux sociaux, où les extraits vidéo de l’intervention ont largement circulé.
Reportage Charles BILE
