Commerce extérieur : la France échappe à la tempête américaine
Le va-et-vient entre le Mexique et les États-Unis au sujet de l’imposition de droits de douane semble sans fin. Le 12 juillet, le président américain Donald Trump a publié une lettre publique adressée au Mexique dans laquelle il affirmait vouloir imposer des droits de douane de 30 % sur les produits mexicains.
Le feuilleton commercial entre les États-Unis et le Mexique connaît un nouveau rebondissement. Le 12 juillet, le président américain Donald Trump a publié une lettre ouverte adressée au gouvernement mexicain, dans laquelle il annonce son intention d’imposer des droits de douane de 30 % sur l’ensemble des produits importés du Mexique.
Cette déclaration, qui s’inscrit dans une série de tensions économiques persistantes entre les deux pays voisins, a immédiatement suscité l’inquiétude des milieux économiques et politiques des deux côtés de la frontière.
« Le Mexique continue de profiter de notre marché tout en ne respectant pas ses engagements migratoires et commerciaux. Il est temps d’agir fermement, » peut-on lire dans la lettre signée par Donald Trump.
Des menaces récurrentes
Ce n’est pas la première fois que l’ancien président, réélu en novembre 2024, utilise l’arme tarifaire comme levier de pression. Dès son premier mandat, il avait déjà menacé d’imposer des droits de douane similaires pour forcer le Mexique à renforcer le contrôle de sa frontière sud et à accepter certaines clauses de l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC).
Le gouvernement mexicain, par la voix de la ministre de l’Économie Raquel Buenrostro, a réagi dans la soirée du 12 juillet, qualifiant cette annonce de « provocation injustifiée », et averti que des mesures de rétorsion seraient envisagées si les tarifs entraient en vigueur.
Impacts économiques en jeu
Selon les analystes, une telle hausse des droits de douane pourrait avoir des conséquences importantes sur les chaînes d’approvisionnement régionales, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’agriculture et de l’électronique.
“Ce type de menace nuit à la stabilité des relations commerciales et augmente les incertitudes pour les investisseurs. Une guerre tarifaire ne profiterait à aucun des deux pays,” explique Rosa Elena Martínez, économiste à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM).
Une stratégie politique ?
Pour plusieurs observateurs, cette sortie de Donald Trump pourrait aussi avoir un objectif électoraliste. Le président, connu pour sa rhétorique protectionniste, cherche à mobiliser sa base conservatrice en affichant une ligne dure contre l’immigration illégale et les déséquilibres commerciaux.
Que va faire Mexico ?
Le gouvernement mexicain a convoqué une réunion d’urgence avec ses partenaires commerciaux et envisage de porter l’affaire devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), si les menaces de Trump se concrétisent.
Alors que les discussions entre diplomates s’intensifient dans l’ombre, les entreprises, elles, retiennent leur souffle. Une nouvelle escalade tarifaire pourrait peser lourdement sur les économies interdépendantes des deux nations.
Source la rédaction
