Ouattara et Mahama unis pour la stabilité régionale et la coopération Côte d’Ivoire-Ghana

Un appel à l’unité de la CEDEAO

Lors d’un point de presse, Alassane Ouattara a souligné l’importance de maintenir l’unité au sein de la 

Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

. « Nous avons noté la nécessité d’apporter une assistance aux pays frères pour faire face aux besoins humanitaires et sécuritaires. Nous vous faisons confiance, Monsieur le président, pour convaincre ces pays de rester dans la CEDEAO, car il y va de l’avenir des peuples de l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Ouattara. John Dramani Mahama a réaffirmé cette position, insistant sur l’importance de l’unité régionale : « Il est toujours bon de rester dans un groupe de 15 que dans un groupe de trois. Ces pays comptent dans la sous-région, et leurs populations ont des intérêts économiques transfrontaliers. »

Coopération bilatérale renforcée

Les deux chefs d’État ont également évoqué les 

sujets d’intérêt commun

, notamment dans les domaines de la 

défense

, de la 

sécurité

, de l’

économie du cacao

 – dont la Côte d’Ivoire et le Ghana sont les premiers producteurs mondiaux –, ainsi que des 

mines

 et de l’

énergie

.

« Nous avons réaffirmé notre volonté commune de soutenir l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana et de renforcer la coopération dans la lutte contre l’orpaillage illégal », a indiqué Ouattara. Les deux pays, qui cumulent plus de 60 % de la production mondiale de cacao, ont également discuté des grands projets régionaux, tels que le corridor Abidjan-Lagos et la mise en œuvre de la monnaie commune, l’Eco.

Défis sécuritaires et climatiques

Les présidents ont abordé les défis sécuritaires et environnementaux auxquels fait face la sous-région. « Nous avons évoqué la nécessité de lutter efficacement contre le 

réchauffement climatique

, le 

terrorisme

, la 

piraterie maritime

 et toutes les formes de trafics », a précisé Ouattara.

Suspension des aides américaines : une opportunité ?

Sur la question de la réduction des financements américains, Alassane Ouattara a reconnu l’impact significatif de cette décision, tout en restant optimiste : « Nous avons pris des dispositions pour continuer à financer nos projets en attendant que les États-Unis reprennent leurs décaissements après l’audit en cours. »

John Dramani Mahama a quant à lui vu dans cette situation une opportunité pour les pays africains de revoir leurs stratégies économiques : « Les États-Unis ont le droit de réviser leur coopération. Cela nous pousse à compter davantage sur nous-mêmes. »

Cette rencontre a renforcé les liens entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays clés de la CEDEAO. Face aux défis sécuritaires, économiques et environnementaux, les deux présidents ont réaffirmé leur engagement à œuvrer ensemble pour la stabilité et le développement de la sous-région.

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