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Immigration, droits de douane, attaque contre Biden… Le président des États-Unis Donald Trump s’est félicité ce mardi 29 avril de ses premiers jours à la Maison Blanche, cent jours après son retour au pouvoir. « Nous ne faisons que commencer », a résumé le dirigeant américain devant une foule survoltée.
100 jours après son arrivée à la Maison Blanche, l’heure d’un premier bilan. Depuis Warren, dans le Michigan, le président américain Donald Trump s’est félicité mardi 29 avril des « plus beaux cents premiers jours de mandat » de l’histoire des États-Unis.
« Nous sauvons le rêve américain », a-t-il clamé devant une foule surexcitée, prétendant être « un président qui défend nos frontières et notre nation » et mener le mandat présidentiel « le plus impactant » de l’histoire du pays.
« Faire campagne me manque » a également lâché le républicain de 78 ans, dans un long discours ressemblant à s’y méprendre à ceux qu’il prononçait comme candidat. Joe Biden « l’endormi », les médias « menteurs », les juges « communistes », les pays alliés qui « nous ont pillés plus que nos adversaires en matière de commerce », les opposants démocrates traités de « gauchistes cinglés », le chef de la banque centrale Jerome Powell qui « ne fait pas du très bon boulot », l’idéologie « woke » et les éoliennes… Toutes les bêtes noires de Donald Trump y sont passées.
« En cent jours, nous avons obtenu les plus grands progrès depuis cent ans à Washington », s’est félicité Donald Trump avant de détailler plusieurs aspects qui suscitent sa fierté. « Ce n’est que le début, vous n’avez encore rien vu », a déclaré le dirigeant américain devant une foule survoltée.
« Mettre un terme » à l’immigration clandestine
Parmi ses motifs de satisfaction, « beaucoup d’emplois dans le secteur de l’automobile à venir » et notamment dans le Michigan où s’exprime le dirigeant américain. « Tous les constructeurs veulent revenir dans le Michigan grâce à notre politique », a déclaré Donald Trump en guise d’introduction.
Plus tôt dans la journée, le président américain avait signé un décret accordant aux groupes automobiles construisant des véhicules aux États-Unis un allègement d’une partie de ses nouveaux droits de douane de 25% sur les véhicules. Résultat, le président américain a estimé que c’est actuellement « la plus belle économie » et « l’âge d’or » de l’histoire des États-Unis.
Autre motif de réjouissance pour le locataire de la Maison Blanche, sa lutte contre « l’immigration clandestine » qu’il compte « mettre un terme ». Ce dernier veut ainsi « déployer l’armée » pour faire face à une « invasion à nos frontières ».
« Seulement trois personnes ont pu rentrer aux États-Unis contre des centaines de milliers par mois avant, Biden n’avait aucun contrôle », a-t-il ajouté.
Au niveau de sa politique de défense, Donald Trump a vanté les investissements faits par son administration dans ce secteur. Il a également fait l’éloge du bilan de son premier gouvernement en matière de politique étrangère.
Le président républicain a déclaré que le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, faisait un « excellent travail », sans mentionner les récentes révélations selon lesquelles il aurait discuté d’informations militaires sensibles avec plusieurs de ses connaissances.
« Tous les prix ont baissé en 100 jours »
Tout au long de son discours, Donald Trump a notamment insisté sur une supposé baisse des prix dans le pays, depuis l’instauration de nouvelles taxes douanières américaines. « Tout les prix ont baissé en 100 jours », s’est-il félicité. « Le prix de l’essence a baissé, le prix de l’énergie, le prix des médicaments aussi« , s’est-il félicité.
« Tout ira bien », a ajouté ensuite le président américain dans
une interview exclusive diffusée par ABC mardi soir
, estimant que les droits de douane massifs visant la Chine étaient une « bonne » chose et que Pékin les avait « mérités ».
« Le prix des oeufs a baissé de 87% » depuis l’application des taxes douanières américaines, a-t-il insisté. Un chiffre qui n’a pas encore été vérifié. Donald Trump a également déclaré une hausse des emplois.
En parallèle, le président américain n’a cessé de critiquer les journalistes, affirmant que les « médias fake news » continuent de démentir sur les chiffres de l’inflation qu’il énonce depuis le début de son mandat.
Kamala Harris, Joe Biden… Donald Trump a aussi critiqué le Parti démocrate, en s’en prenant tout particulièrement à son prédécesseur. En plein discours, Donald Trump a lancé un sondage « en direct » avec ses fidèles du Michigan pour choisir le surnom de Joe Biden.
« Joe l’arnaqueur ou Joe l’endormi? », a-t-il lancé auprès de ses fidèles. « Il pouvait s’endormir en deux minutes à la plage », a poursuivi le milliardiare.
Si le public du Michigan semblait conquis par le discours de Donald Trump, un récent sondage Reuters et Ipsos montre que de nombreux Américains sont peu convaincus de la capacité du président américain à combattre l’inflation et à relancer l’économie.
Seules 36% des personnes interrogées approuvent la gestion de Donald Trump en matière d’économie et de guerre commerciale, soit le résultat le plus faible enregistré à ce jour par le président républicain.
Source BFM TV