Gaz : la France peut envoyer 5% de sa production à l’Allemagne en cas de pénurie

D’après le ministère de la Transition énergétique, la France serait en mesure d’envoyer à l’Allemagne l’équivalent de 5% de sa consommation de gaz en hiver, ce qui correspondrait à 2% environ de la consommation allemande. Mais cela suppose de remettre en fonction un tuyau entre la France et l’Allemagne, pour transporter du gaz odorisé, qui n’est pour l’instant pas autorisé sur le réseau allemand. Par ailleurs, les stockages français de gaz sont actuellement remplis à 75%.

Les risques de pénurie de gaz cet hiver s’accentuent dans plusieurs pays européens. L’Allemagne est particulièrement concernée alors que livraisons de gaz à l’Europe, via le gazoduc Nord Stream 1 ont, comme annoncé, baissé mercredi à près de 20% des capacités du gazoduc, selon les données de l’opérateur allemand Gascade. Dans ce contexte, la France a confirmé ce mercredi être en capacité d’envoyer au maximum l’équivalent de 5% de sa consommation de gaz en Allemagne en hiver en cas de pénurie, selon le cabinet de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. Une première qui a été évoquée il y a deux semaines par le gouvernement français, qui devait alors préciser son plan de fourniture. Très marginaux comparés aux flux de gaz Est-Ouest, les flux de l’Ouest vers l’Est sont en plus peu pratiqués.

Cette main tendue intervient alors que les pays membres de l’Union européenne, qui se sont donnés mardi un objectif de baisse de la consommation de gaz, cherchent à mettre en place un dispositif de solidarité entre Etats membres pour assurer leur approvisionnement, dans l’hypothèse où la Russie interromprait complètement ses livraisons à destination de l’Europe comme ripostes aux sanctions imposées par la guerre en Ukraine.

Remise en fonction d’un réseau pas utilisé actuellement

Précisément, selon le ministère de la Transition énergétique, la France serait en mesure de livrer 130 gigawattheures par jour en Allemagne, soit l’équivalent de 20 térawattheures sur un hiver, en utilisant son réseau d’interconnexion terrestre, ce qui correspondrait à 2% environ de la consommation allemande. Sa propre consommation était de 474 térawattheures en 2021.

Pour y parvenir, cela suppose de remettre en fonction l’interconnexion d’exportation existante entre la France et l’Allemagne, qui n’est actuellement pas utilisée car le gaz odorisé sur le réseau français n’est pas autorisé sur le réseau allemand, pour des questions de sécurité. Les travaux nécessaires pour remettre en route ce tuyau et les arrangements contractuels pourraient prendre « quelques semaines à quelques mois », dit-on au ministère.

La vraie contrainte provient plutôt d’Allemagne, précise-t-on encore. Il faudrait que les Allemands acceptent du gaz odorisé sur leur réseau, ce qui n’est pas permis par leurs règles internes.  « On comprend qu’ils sont ouverts à les assouplir », dit un conseiller de la ministre. A terme, pour conforter l’interconnexion, il faudrait installer une station de désodorisation, ce qui pourrait prendre au moins 18 mois, ajoute-t-il.

« En effet, le gaz en France est odorisé au niveau du transporteur, ce qui n’est pas le cas en Allemagne. Il y a donc une différence de qualité du gaz au niveau des réseaux de transport. Quand on envoie du gaz depuis l’Allemagne vers la France, on rajoute du produit pour l’odoriser. Dans le sens inverse, il faut pouvoir le désodoriser. Des stations de désodorisation existent donc ce n’est pas infaisable, mais il faut être vigilant ».

Remise en fonction d’un réseau pas utilisé actuellement

Précisément, selon le ministère de la Transition énergétique, la France serait en mesure de livrer 130 gigawattheures par jour en Allemagne, soit l’équivalent de 20 térawattheures sur un hiver, en utilisant son réseau d’interconnexion terrestre, ce qui correspondrait à 2% environ de la consommation allemande. Sa propre consommation était de 474 térawattheures en 2021.

Pour y parvenir, cela suppose de remettre en fonction l’interconnexion d’exportation existante entre la France et l’Allemagne, qui n’est actuellement pas utilisée car le gaz odorisé sur le réseau français n’est pas autorisé sur le réseau allemand, pour des questions de sécurité. Les travaux nécessaires pour remettre en route ce tuyau et les arrangements contractuels pourraient prendre « quelques semaines à quelques mois », dit-on au ministère.

La vraie contrainte provient plutôt d’Allemagne, précise-t-on encore. Il faudrait que les Allemands acceptent du gaz odorisé sur leur réseau, ce qui n’est pas permis par leurs règles internes.  « On comprend qu’ils sont ouverts à les assouplir », dit un conseiller de la ministre. A terme, pour conforter l’interconnexion, il faudrait installer une station de désodorisation, ce qui pourrait prendre au moins 18 mois, ajoute-t-il.

« En effet, le gaz en France est odorisé au niveau du transporteur, ce qui n’est pas le cas en Allemagne. Il y a donc une différence de qualité du gaz au niveau des réseaux de transport. Quand on envoie du gaz depuis l’Allemagne vers la France, on rajoute du produit pour l’odoriser. Dans le sens inverse, il faut pouvoir le désodoriser. Des stations de désodorisation existent donc ce n’est pas infaisable, mais il faut être vigilant »

Par ailleurs, les stockages français de gaz sont actuellement remplis à 75%, avec l’objectif qu’ils soient pleins à l’automne, a indiqué la ministre de la Transition énergétique, a précisé Agnès Pannier-Runacher.

« Sur les stockages de gaz stratégiques, nous affichons une avance de près de 20 points par rapport à nos obligations. Nous sommes à 74% de remplissage de nos stockages stratégiques ce matin, 75% même, là où la Commission européenne nous demandait 52% au 1er août », a-t-elle déclaré sur LCI.

« Notre objectif, c’est d’arriver à 100% avant le 1er novembre », a-t-elle rappelé. Le gouvernement avait annoncé fin juin ce nouvel objectif face aux craintes de pénurie de gaz russe, alors que l’obligation était fixée auparavant à 85%.

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