Augmentation du prix du pain en Côte d’Ivoire: les réserves des professionnels du secteur

Une boulangerie à Abidjan Cocody

La Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises de Côte d’Ivoire (Fipme) s’est prononcée, le mercredi 20 janvier, sur l’affaire de l’augmentation de la baguette de pain de 150 Fcfa à 350 Fcfa, qui devait rentrer en vigueur le15 janvier. Pour Lolo Diby, vice-président de la Fipme, « s’il doit avoir augmentation, il faut qu’elle soit raisonnable ».

En effet l’institution avait été alertée- étant la faîtière- par la Fédération interprofessionnelle des patrons artisans, boulangers et pâtissiers de Côte d’Ivoire (Fipabp-CI). Qui indiquait avoir reçu une note d’information des Grands Moulins d’Abidjan annonçant une hausse du prix du sacs de farine à partir du 15 janvier.

Cette nouvelle, portée sur la table du ministère du Commerce et de l’Industrie par la Fipme, a permis de freiner l’imminente hausse. Trois importantes décisions ont été prises, à savoir la modernisation du secteur de la boulangerie, le réaménagement du cadre de concertation afin que tous les acteurs y soient représentés et la mise en place effective d’une commission technique chargée d’établir une structure consensuelle du prix de la baguette.

Selon Abey Akue Marius, président de la Fipabp, le pain tel qu’exigé par le consommateur ne correspond pas au prix de vente. « Le produit dépend de beaucoup de facteurs comme la farine, l’énergie, la main d’œuvre, les impôts qui ont tous connu une augmentation… Les boulangers sont de vrais patriotes, qui, malgré les peines et souffrances, se battent pour garantir du pain au quotidien aux consommateurs », tonne-t-il. Au moment où se tenait cette conférence, l’on apprend que le Conseil des ministres du mercredi 20 janvier a décidé du gel des prix du sac de 50 kg de la farine boulangère de type 55, composante centrale de la fabrication du pain. Si cette mesure du gouvernement semble réjouir le consommateur, ce n’est pas totalement le cas des boulangers qui dénoncent également les conditions de précarité dans lesquelles ils exercent du fait du coût des intrants. Pour cela, « deux comités techniques, composés des représentants du gouvernement et des filières concernées, ont été mis en place afin de poursuivre les concertations en vue de préserver le pouvoir d’achat des populations et d’assurer la pérennité des activités des industriels », note le communiqué du Conseil des ministres

Par Issouf Kamgaté

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