En Afrique du Sud, la deuxième vague, accompagnée de la mutation du virus Covid-19, a fait beaucoup de morts. Sur la seule journée du 23 décembre, le ministère de la Santé annonce 14 000 cas en 24 heures, soit deux fois la moyenne habituelle des derniers jours. Le pays est le plus touché du continent, avec 25 657 morts pour 954 258 cas positifs.
Les experts sud-africains craignent que cette hausse soit liée à un nouveau variant du Sars-CoV-2, plus contagieuse à 50 %. Ce variant du virus s’appelle pour l’instant “501.V2”. Il a été identifié par des chercheurs sud-africains et signalé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé le ministre de la Santé sud-africain, Zweli Mkhize, dans un communiqué publié vendredi 18 décembre. La principale mutation observée concerne la protéine qui entoure le virus. “Mi-novembre, le variant 501.V2 représentait 90% des génomes séquencés par les scientifiques sud-africains”, relève Le Monde. “Nous n’avions jamais vu une seule lignée dominer ainsi” ni “se répandre aussi vite”, s’est étonné le chercheur Tulio de Oliveira, directeur du laboratoire Krisp de l’université du KwaZulu-Natal, auprès de l’AFP.
Pour l’instant, les scientifiques pensent que ce n’est pas le même variant que celui observé au Royaume-Uni. “Aujourd’hui, rien ne montre que le 501.V2 soit plus transmissible que la variante britannique, comme cela a été suggéré par le ministre britannique de la Santé”, a déclaré Zwelini Mkhize, ministre sud-africain de la Santé, dans un communiqué diffusé jeudi tard dans la soirée. “Il n’y a pas non plus d’éléments prouvant qu’il provoque une forme plus grave de la maladie ou une mortalité accrue que la variante britannique ou n’importe laquelle des mutations identifiées dans le monde”, ajoute-t-il.
Mercredi, le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, avait affirmé que la nouvelle forme de virus en provenance d’Afrique du Sud était “hautement préoccupante, parce qu’elle est plus contagieuse et semble avoir muté davantage que celle identifiée au Royaume-Uni”, annonçant dans la foulée des restrictions de voyage entre les deux pays.
La rédaction avec Albert Savana