L’Ethiopie accueille à partir du 5 février le sommet de l’Union Africaine. C’est la toute première réunion de l’UA en présentiel depuis le début de la pandémie de COVID 19. Notre envoyé spécial à Addis Abeba, Ousmane Ndiaye.
Alors que les combats continuent dans le nord de l’Éthiopie, et notamment en région Afar, les chefs d’États africains étaient réunis dans la capitale Addis-Abeba pour le sommet de l’Union Africaine ce weekend. L’UA travaille depuis plusieurs mois à une résolution du conflit au Tigré. Ces tentatives sont restées des échecs jusqu’à présent. L’Union assure qu’elle va redoubler d’effort pour arracher un cessez-le-feu.
Macky Sall plaide pour que l’Union africaine se dote de textes encore plus « rigoureux », encore plus « durs », a-t-il déclaré ce dimanche soir. Le président en exercice de l’UA estime que l’organisation doit soutenir sans équivoque les sanctions prises par la Cédéao à l’égard du Mali, notamment, rapporte notre envoyée spéciale à Addis-Abeba.
Jamais dans l’histoire de l’institution quatre pays n’avaient été suspendus de l’UA en douze mois. « Cela donne l’impression que l’Afrique revient dans les années 1970 », a déploré Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission. Le défi qui se pose donc aujourd’hui à l’institution est celui de renforcer sa capacité à enrayer cette contagion.
Sur la question polémique du statut d’observateur accordé à Israël l’an dernier, les chefs d’État africains n’ont pas pu se mettre d’accord. Ils ont donc choisi de confier la question à un comité de six chefs d’État, chargé de trouver un consensus… plutôt que voter et d’étaler leurs dissensions.
La rédaction